Avant de commencer,  nous voudrions pour débuter en beauté lister tous les prénoms de ceux et celles sans qui ce projet ne serait pas arrivé au bout. Merci infiniment à tous pour votre accueil. Merci de nous avoir acceptés dans la famille FRUINOV pour plusieurs jours. Nous espérons faire parti de vos pensées chaque semaine comme vous faîtes aujourd’hui parti de la famille SISMIKAZOT. Merci à vous et belle vie à tous, prenez soin de vous et de vos proches. Nous vous aimons fort.

A

Céline / Julien / Ephraim / Sylvain / David / Ludivine / Victorien / Aurélie / Clément / Estelle / Laurent / Valentin / Flavie / Gilles / Frédéric /  Anaïs / Élodie / Sophie / Véronique / Fanny / Lassana / Sarah / Eva / Gabrielle / Philippe / Véronique / Belinda / Aurélien / Étienne / Ophélie / Axel / Jean-Christophe / Sébastien / Céline / Audrey / Kerridwen / Ludovic / Tom / Paul / Jérémy / Myriam / Benoît / Camille / David / Robin / Jean-Louis / Valentin / Damien / Vincent / Peter / Sabrina / Franck / Aurélie / Clément / Hélène / Audrey / Nadia / Sirandou / Louis / Étienne / Anthony / Samet / Mathilde, une pensée aussi aux gens extérieurs que nous avons rencontrés pendant notre semaine ici et à l’usine de SAINT-VIANCE, certains que nous avons rencontré et d’autres dont nous avons beaucoup entendu parlé.

« Au rythme des saisons » est un projet bien particulier. Même si nous apportons énormément d’importance à valeur égale à toutes les aventures que nous avons vécues celle-ci aura toujours un goût succulent et une saveur unique. Même si cela fait plusieurs mois que nous savons que nous allons changer pas mal de trucs dans l’avenir, c’est sur ce projet que nous l’avons annoncé au plus grand nombre. C’est avec énormément d’émotion que nous vous présentons alors notre dernière vraie histoire, une aventure comme on les aime tant. Vous verrez dans les jours qui viennent que nous ferons de nouveaux articles sur notre site et il y aura toujours quelques actualités « SIZMIKAZOT ». Mais c’est le dernier avec un format bien à nous, avec cette recette qui nous est propre. En train de préparer un petit mur dans notre ville natale ou une exposition commune avec Marie notre voisine, un pot de départ à notre atelier et la création d’un bouquin qui retrace notre parcours, nous avons encore du pain sur la planche.

Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos fruits de saison, nos couleurs et toutes ces belles rencontres que nous ne sommes pas prêt d’oublier. Pour cette belle histoire d’amour avec FRUINOV, nous nous devons de vous raconter au mieux le déroulé et la genèse de ce projet. Tout commence il y a plusieurs mois lorsque nous rencontrons Louis à notre atelier, Louis est le DG de la boîte. Nous avons l’esprit bien occupé mais la manière dont il nous parle de son entreprise nous intrigue et les photos qu’il nous montre sont quand même bien alléchantes. Puis, plusieurs mois passent. Nous restons  plus ou moins en contact. Nous vous parlons de cela, c’était il y a plus de six mois. Nous décidons de mettre un terme à SISMIKAZOT. C’est toujours compliqué de trouver un mot, on peut parler de pause, de fin. nous ne savons pas trop dans nos têtes, nous avons l’impression que cela ne s’arrêtera jamais… Nous avons juste besoin d’acter un truc, de dire qu’à partir de telle ou telle date chacun de nous deux sait qu’il pourra avoir du temps pour lui et arrêter de courir. Nous verrons par la suite ce que la vie nous réserve. Pour nous, SISMIKAZOT existera toujours. Nous décidons alors d’écrire à Louis. Au vu de notre planning s’il est chaud et d’accord avec cela, ce sera officiellement chez FRUINOV au beau milieu de la campagne corrézienne que nous vivrons notre dernière aventure SISMIKAZOT. Et, comme vous pouvez le constater, il a accepté. Chose promise, chose due, nous nous verrons en septembre. Nous n’y pensons pas trop jusqu’à la rentrée scolaire. Puis, arrive enfin le moment. Nous nous retrouvons pour trois jours de réflexion et de création fin septembre.

Comme c’est le deal depuis le début nous avons carte blanche. L’idée est de réaliser une ou plusieurs peintures dans la nouvelle salle de pause de l’entreprise. Personne n’est vraiment au courant de notre venue et personne ne sait vraiment la finalité. Il y a à peine quelques mois qu’elle a été réalisé. L’espace est incroyable, le mobilier est génial très inspirant. De nombreux murs sont blancs et le plafond noir. Nous arrivons maintenant pour donner une âme au lieu. Lorsque nous arrivons, nous n’avons sur place vraiment aucune idée de ce qui nous attend et de ce qu’il va se passer.

C’est l’heure de la première étape et pas la plus courte. Nous passons beaucoup de temps avec Myriam et Anaïs qui nous présentent toute l’entreprise. Au début et avec l’aide d’un PowerPoint complet et exhaustif les chiffres et les explications fusent. Nous écoutons tout cela attentivement, les chiffres sont intéressant même si nous serions incapables de vous le redire et de tout expliquer. Nous nous rendons vite compte que depuis sa création en 2004 FRUINOV n’a pas arrêté de grandir. Aujourd’hui, sous l’aile d’ANDROS une usine est même en train de voir le jour. FRUINOV est une entreprise agroalimentaire qui produit des préparations à base de fruits pour d’autres industriels de l’agroalimentaire. Nous sommes officiellement en capacité de se la raconter un peu en disant que nous avons bossé dans cet endroit qui fabrique l’intérieur de nos yaourts préférés, des barquettes et d’un nombre de biscuits incalculable.

Ensuite, après une matinée riche en émotion et en discussions, nous allons déjeuner dans le petit village de Collonges-la-Rouge, lieu où l’entreprise est implantée. Louis n’est pas là ce jour et ce n’est pas plus mal pour se faire notre vraie idée et image de l’entreprise. Les discussions, les échanges, les regards en disent long sur ce qui nous attend pour le reste de la semaine. Après le repas même si une grande sieste aurait été la bienvenue, nous allons au contact de toutes les personnes qui travaillent ici. Nous arpentons les allées de l’usine avec notre regard ébahi d’enfants qui est en train de découvrir une chose qu’il ne connaît pas. Nous nous habillons avec la tenue adéquate, charlotte sur la tête, charlotte sur les baskets flambantes neuves. Telle une armure nous mettons la blouse blanche avec l’étiquette visiteur. Nous brandissons haut et fort pour ce premier jour les couleurs de notre équipe pour quinze jours. Nous prenons maintenant des centaines de photos, et nous n’avons tous les deux toujours aucune idée de ce que nous allons réaliser sur les murs. Nous essayons de nous laisser guider. La magie de l’aventure et de l’art fera le reste. Nous allons revoir la salle de pause. Tant que nous n’avons aucune idée du figuratif que nous représenterons, nous avons très peu d’idées. En fin d’après-midi, Louis arrive avec David, chef cuisinier qui vient d’intégrer l’équipe récemment. Nous allons continuer cette journée riche par un dîner tous les quatre, où nous allons  encore poser plein de questions et donc recevoir énormément d’informations. Le soir, nous irons nous coucher avec beaucoup de choses en tête mais toujours aucune idée de ce qu’il va se passer pour la suite. Le lendemain, nous nous retrouvons à Beaulieu-sur-Dordogne pour rencontrer un producteur de framboises et agriculteur. Cette fois, nous sortons de l’ambiance « usine » et nous allons mettre les pieds dans la terre pour discuter et échanger sur la base de la production. C’est en quelque sorte un retour aux sources. Cette entrevue et ces quelques heures passées avec Louis et cet agriculteur est importante à nos yeux. Nous posons toujours autant de questions avec toujours autant de réponses. Nous prenons des centaines de photos sans même savoir une fois de plus à quoi elles nous serviront. Le midi, nous allons déjeuner au restaurant. C’est la partie toujours aussi plaisante de notre travail. L’après-midi arrive à grand pas. Nous sommes vendredi. Nous retournons à COLLONGES-la-ROUGE à la maison mère. Nous allons revoir la salle de pause (encore et encore), nous reprenons quelques photos dans l’usine (comme si nous n’en avions pas assez…) Nous nous posons un peu. Nous discutons. Les idées commencent à germer mais vraiment rien de concret. Comme à notre habitude, nous rédigeons un questionnaire. Nous le poserons sur la table de chaque employé, chaque habitant de FRUINOV. Chacun l’aura dès son retour lundi matin à l’embauche. De notre côté le travail d’immersion et de journalisme s’arrête à ce moment-là. Nous prenons la route et rentrons à notre petit atelier de Cornac afin de rendre tout cela beaucoup plus concret.

Nous sommes à notre QG, chacun s’enferme dans sa bulle face à son ordinateur. Nous parlons peu. Nous nous regardons à peine. Chacun d’entre nous vide sa carte mémoire sur son ordinateur et fait défiler les photos en se posant des milliers de questions qui ne trouveront jamais de réponse. Nous faisons une petite sélection de photos que nous trouvons belles. Très vite la question se pose : quel est l’intérêt de peindre des scènes de l’usine dans l’usine ? Est-ce que les gens qui à longueur de journée voient des charlottes, des blouses blanches, des fruits, du bleu, du rouge ont envie pendant leur pause de reprendre dans la gueule tout cela ? (nous savons quand même que nous ne ferons pas de couchers de soleil ou des personnages dénudés). Ces photos existent mais peut être que nous avons tout intérêt de partir sur une autre idée, un angle complètement différent. Pareil pour les photographies des gens qui travaillent dans les champs de framboises. Certaines photos sont belles mais lorsque nous les regardons et même lorsque nous les imaginons peintes, nous avons l’impression de voir une pub pour un supermarché. Pause dans notre réflexion, nous mangeons. Les meilleurs choix chez SISMIKAZOT viennent le ventre plein. Puis ? d’un coup tout sort. Nous allons peindre une nature morte. Elle pourrait évoquer le présent, mais parler aussi du passé et du futur. Nous allons mettre en scène toutes les choses que nous avons découvertes depuis deux jours et qui résonnent pour tous lorsque l’on parle de FRUINOV. Le samedi matin nous partons chacun de notre côté pour trouver le plus d’éléments possibles dans nos familles. Nous sommes originaires du Lot. Lorsque nous bossons à notre atelier, nous jouons à domicile. Nous entassons aussi beaucoup d’objets dans notre atelier. Certains nous serviront c’est sûr. La plus belle trouvaille revient à mamie Paulette lorsque nous trouvons un bocal de confiture caché sous la poussière, confiture BOIN de 1993. Petit rappel historique et important, les fondateurs et co-fondateur de FRUINOV étaient chez l’entreprise BOIN qui n’existe plus aujourd’hui.

Si vous en êtes à cette partie du texte, (déjà nous vous remercions de tenir bon, nous n’allons pas vous filer une médaille non plus, mais cela fait toujours plaisir), c’est que vous avez forcément vu la création figurative dont on parle. Nous allons donc développer un peu et vous raconter pourquoi les éléments sont là. Il n’y en a pas un seul posé ici par hasard.

Il est maintenant venu le temps d’expliquer d’où viennent tous ces objets, surtout de raconter leurs significations à nos yeux. Au premier abord, on pourrait imaginer une pub ANDROS dans les années 70, mais quand on creuse un peu et que l’on regarde de plus près vous allez voir que rien n’a été mis ici par hasard. Nous sommes partis du principe ou plutôt nous imaginons que des parents préparent pour leurs enfants et leurs amis un goûter. Nous  pourrions imaginer que c’est l’heure du goûter et que les enfants vont arriver après avoir joué dans le jardin. Nous imaginons que la photo a alors été prise entre le moment où les parents ont préparé le goûter, où tout est prêt sur le buffet, et le moment où les enfants sont en train d’être appelés pour goûter. Nous entendons même les cris au loin, ceux des parents pressés et ceux des enfants qui jouent au ballon ou à la balançoire sous le cerisier. Si l’on décortique cette image, on n’y voit plein de choses.

Tout d’abord,  il y a six assiettes, un clin d’œil aux personnes qui ont créé FRUINOV. Ensuite , il y a une petite valise, le genre de valise que nous  pouvions croiser il y a plusieurs années pour mettre le goûter. Elle symbolise aussi le voyage. Les petits gâteaux qui se situent sur cette valise sont un clin d’œil direct à l’activité principale de FRUINOV, l’activité qui les a fait connaître : remplir ces petits gâteaux. Un de ces gâteaux est clairement un incontournable et la base de leur travail. Juste à côté, il y a un gâteau fait maison ou un petit sandwich dans un emballage en papier aluminium qui pour nous est aussi un clin d’œil à la production dans l’entreprise où l’on retrouve parfois ce matériau. En premier plan de cette nature morte,  nous retrouvons des tomates, la sauce tomate étant le premier ingrédient que l’usine de SAINT- VIANCE a fait. Mais,  c’est aussi un symbole d’innovation, l’envie de se tourner vers les légumes. Nous retrouvons aussi des noix et des figues, pour parler de la saison que nous vivons c’est à dire l’automne mais aussi du terroir. N’oublions pas tout de même d’où nous venons. Au-dessus de cette partie de la fresque, il y a des fleurs, des branches, du feuillage, ce genre de végétaux que nous retrouvons souvent autour de nos potagers de campagne. C’est clairement un clin d’œil à la nature et à l’agriculture de chez nous. Tout comme le bol de framboises que nous retrouvons sur la fresque qui est un clin d’œil à l’agriculture et la production locale. Ensuite, il y a plusieurs pots très importants sur la peinture. Le premier pot est une confiture maison, celle de cette année. C’est pour nous la base. C’est de là que tout part. Si ANDROS, BONNE MAMAN, BOIN ont créé leurs « business » qui plaisent mondialement, c’est grâce à ce genre de produit que nous voyageons tous et que nous voyons encore chez nos grands mères. La petite serviette en coin de  fresque rappelle le tissu vichy qui a inspiré le couvercle des pots et l’emblème de la marque BONNE MAMAN.  Dans l’autre coin et de manière un peu plus abstraite, nous retrouvons une photo de potes, pour rappeler la base de l’amitié et de l’esprit de famille qu’il y avait au début de ses créations d’usines. Nous voyons une carte routière tel un symbole de découvertes mais aussi de mondialisation. Il y a le drapeau des États Unis car la prochaine étape est une entreprise en VIRGINIE que FRUINOV est en train d’installer. Un autre objet très important que nous retrouvons sur la fresque est la pendule. Elle parle du temps et surtout de la durabilité. Nous avons eu le sentiment en parlant avec tous que tout ce qui est créé ici doit durer dans le temps et aussi que rien ne presse, prendre le temps de faire les choses. Enfin, les trois derniers éléments dont nous n’avons pas encore parlé sont les bocaux et les pots. Le pot central de confiture avec l’étiquette BOIN est un clin d’œil à l’origine de FRUINOV, tout comme ANDROS qui est aussi à l’origine de l’activité par le rachat des parts de tout le monde il y a quelques années. Et enfin, nous retrouvons les fruits en sirop  pour un clin d’œil direct à l’innovation et l’évolution. Cela nous rappelle aussi de manière explicite l’envie de conserver la matière première la plus importante aux yeux de tous : le fruit. Et nous finissons en parlant d’amour. C’est un choix important pour nous d’avoir représenté deux roses justement pour l’amour, l’amour des choses bien faites, l’envie de ne jamais être dans une routine quelle qu’elle soit, l’envie de toujours grandir, être plus fort. Quand nous parlons d’amour, nous parlons aussi de passion, ne jamais oublier toutes les choses qui nous animent à la base.

Aujourd’hui, à peine quelques jours après la fin de notre réalisation, lorsque nous fermons les yeux et que nous y repensons,  des centaines d’images se bousculent déjà à la porte des souvenirs… Même si c’était il n’y a pas si longtemps, nous revoyons encore la première visite de l’usine, les charlottes sur la tête ou sur les baskets, les sourires de tous cachés derrière leurs masques. Il y a aussi le trajet quotidien qui nous mène à l’usine, la brume du matin, le soleil de l’après-midi, la nuit qui arrive plus vite que prévu et sans prévenir. Nous revoyons les équipes de jour, et celles de nuit, les blagues qui ne s’arrêtent plus, les galères sans nom, les merveilleux repas du meilleur chef cuisinier toutes catégories confondues, les burgers du Food truck, les pizzas du centre village ou les dîners sur le pouce avec quelques ingrédients chopés au supermarché … Il y a tant de choses qui ont fait que cette histoire est devenue magique au fil des jours. Nous n’oublierons pas non plus les curieux qui viennent voir l’avancée à chaque pause ou qui se trouvent sans cesse des excuses pour venir en salle de pause. Il y a la pause du matin, la pause avant le travail, les pauses goûters, les pauses cafés, les pauses repas ou encore les pauses clopes… beaucoup de pauses dans tout ça, beaucoup de temps où nous avons envie de nous retrouver. Nous n’oublierons pas tous les échanges avec tous les employés, le sourire de tous, le rire des uns, les coups de gueules des autres, les longues discussions sans fin, les pleurs, les rigolades entre amis, les phrases d’encouragement qui résonnent encore dans nos têtes. Nous revoyons toujours le voisin  vieillissant chaque jour un peu plus qui fait semblant de regarder ses arbres  fruitiers mais qui en profite surtout pour regarder notre fresque. Nous entendons au loin sa femme qui le rappelle à l’ordre. Les journées filent, le mur blanc se remplit de couleur. Nous nous sentons de mieux en mieux même si nous voudrions que cela ne s’arrête jamais. Un écureuil est même venu nous rendre visite. Nous avons pris avec nous des dizaines de centaines de milliers de souvenirs qui resteront gravés sur le marbre SISIMIKAZOT, inscrit dans la roche, écrit avec un marqueur indélébile que personne ne pourra nous enlever. Nous avons même embarqué dans nos camions l’odeur de l’usine, certaines saveurs que nous oublierons  jamais tout comme l’atelier d’abstrait, ce long et doux moment sous le chêne, sur la table en bois. Il y a aussi le canapé moutarde, l’entreprise de BTP qui goudronne la terrasse, la chaleur sombre qui remplit le sol et notre boîte à rêve. Il y a les cafés, la cuisine, l’évier qui se parfume de peinture, la présentation de notre travail dans l’usine avec les employés. C’était un moment hors du temps. Il y a aussi le bleu, les charlottes encore et encore, le carrelage de l’usine, les arbres de la forêt, les carrés de couleur, le pique nique du samedi, la tranquillité du dimanche, les chiens qui nous rendent visite, les 3 / 8 pour l’usine et pour nous, et toutes les inspirations quotidiennes, les idées qui arrivent en pagaille et ne s’arrêtent jamais. Certains peignent même sur les tableaux avec les pieds pendant que d’autre nous ramène des fleurs qui réchauffent le cœur. Les odeurs de tartiflette et de cabécou parfument encore la salle de pause au milieu des centaines de petits pots de peinture, les blagues lourdes des mecs résonnent encore dans nos têtes, il y a ceux qui parlent forts et ceux qu’on entend à peine, il y a les énormes preuves d’amitié, les lettres quotidiennes et les déclarations d’amour, les photos de groupe dans l’usine qui tapissent nos cœurs et nos têtes, les accolades, les plats de David encore et encore, la fin où nous n’avons plus envie de partir mais il y a ce petit truc, cette petite flamme qui ne cessera de briller.

Au fond, nous partons rassurés car nous savons qu’avec le travail que nous avons fourni, et l’empreinte laissé sur les murs tous les travailleurs de FRUINOV ne sont pas prêts de nous oublier. Nous continuerons toujours de vivre au fil des saisons et croyez nous,  vous faites entièrement partis de notre histoire.

Avant de donner la parole aux concernés et de vous laisser guider au fil des réponses que les acteurs principaux nous ont donnés, nous tenons une dernière fois à faire quelques remerciements.

Nous remercions de tout cœur Louis pour nous avoir acceptés tel que nous sommes. Merci à lui de nous avoir contactés et surtout nous avoir laissés une totale carte blanche, chose que nous savons très difficile dans le milieu de l’entreprise, mais rien n’est jamais comme ailleurs chez FRUINOV. Merci à toi car cette carte blanche nous a permis de pousser nos «délires » au max et surtout d’aller au bout de ce que nous imaginions sans vraiment se poser de questions. Pour cette raison, notre collaboration est précieuse. Encore merci infiniment.

Nous remercions aussi et surtout très très fort chacun des employés et des personnes qui travaillent chez FRUINOV. C’était génial de vous rencontrer et de passer du temps avec vous. Merci pour votre spontanéité et votre générosité. Nous aimons tellement repartir d’un projet avec le cœur rempli à bloc et avec des souvenirs pour presque toute une vie. Nous n’allons pas nous lancer dans une énumération d’anecdotes sans fin. Nous en aurions forcément avec tous mais nous avons aussi peur d’oublier des personnes, parce que croyez-nous, chacun a mis un bout de lui dans l’œuvre ou les œuvres créées. C’est vraiment cela qui est génial et c’est pour cela que nous vous remercions tous. Merci pour les échanges, les discussions, les moments de partage…  Aujourd’hui, il y a quelque chose qui nous lie. Et ça personne ne pourra nous l’enlever. Merci à tous aussi pour la force que vous nous avez donné chaque jour. Ce projet « Au rythme des saisons » vous est entièrement dédié, prenez en soin, choyez votre nouvelle salle de pause et profitez en pour nous.

Même si nous avons dit juste au dessus que nous ne citons personne, nous tenons quand même à enfreindre la règle et faire la plus douce et sincère des dédicaces aux six personnes qui ont participé à l’atelier d’art abstrait. Merci Sabrina, Hélène, les deux Audrey, Axel et Elodie. Nous avons vécu quelque chose de fou. Merci mille fois. <3

Une fois de plus et bientôt pour la dernière fois en tant que SISMIKAZOT, nous avons distribué un questionnaire à chacune des personnes qui travaillent ici. Le but de toutes ces réponses est d’argumenter nos propos, d’essayer d’être le plus juste possible dans l’histoire que nous allons raconter et d’avoir plein de contenu pour écrire sur les murs et trouver un titre.

Merci infiniment à ceux et celles qui ont joué le jeu. Vous êtes nombreux. Merci d’avoir pris le temps de nous répondre et d’avoir parlé avec le cœur.

Nous finissons donc cet article avec les réponses des employés à nos questions. Nous avons parlé fruits, entreprises, couleurs et natures. Nous nous sommes vite rendu compte au fil des jours de l’importance d’avoir implanté cette usine au milieu des bois et la chance énorme d’arriver le matin dans ce cadre idyllique. Bonne lecture à tous et encore mille mercis pour cette dernière aventure « SISMIKAZOT » incroyable.

> Quelles sont les valeurs qui vous sont chères à l’extérieur, que vous retrouvez chez FRUINOV ?

  • L’esprit d’équipe / la cohésion. Je suis un ancien footballeur, il y a beaucoup de similitudes avec le monde sportif dans l’entreprise, aussi avec la vie dans les vestiaires.
  • La collaboration et l’entraide entre les personnes, ce sont des valeurs essentielles pour la vie de famille et pour le bon fonctionnement d’une entreprise.
  • La convivialité, on reste une petite entreprise où tout le monde se connaît. Sur le moment et au quotidien, on est juste collègue mais en cas de pépin dans nos vies perso, on sait qu’ils seront là au même niveau que des amis proches.
  • La confiance, la collaboration et l’esprit d’équipe sont des valeurs que l’on retrouve chez FRUINOV / ANDROS. En venant au travail, on sait que l’on va collaborer avec des personnes bienveillantes et engagées.
  • La joie, l’humour, la bonne humeur et l’humanité de mes collègues.
  • Cohésion / entraide / bienveillance. Ambiance à échelle humaine, à préserver.
  • Le travail en équipe.
  • Le plaisir du goût, la découverte de nouvelles saveurs, le partage, les relations sociales, l’humour.
  • Je suis très attaché au respect des anciens et j’aurais aimé que l’on retrouve par un moyen quelconque les fondateurs de notre usine.

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Quelles sont les choses que votre travail vous apportent que vous n’avez pas à l’extérieur ?

  • Un environnement social et les rencontres professionnelles très nombreuses.
  • Un espace de travail calme pour vraiment se concentrer, un cadre magnifique autour.
  • L’utilité : quand je vais au travail, je me sens utile. Il faut bien sûr relativiser mais je me sens toujours plus utile que de rester chez moi. Même si on ne fait que des confitures pour les yaourts. On ne sauvera pas le monde et le monde continuera de tourner sans FRUINOV. / La fierté : je suis fière de mon travail, je suis fière de voir un produit avec ma recette dans un magasin ou sur la table d’amis.
  • La cohésion, le fait de travailler sur un projet commun. Cela crée une envie de se dépasser pour soi et pour ses collègues.
  • Mon environnement de travail me permet de rencontrer des personnes que je n’aurai jamais côtoyées à l’extérieur ce qui m’ouvre l’esprit sur différentes façons de fonctionner et de voir la vie.
  • Exigence de résultat, interactions dans une organisation pour un but commun.
  • Une ouverture sur le monde à travers la formation de personnes provenant d’autres pays : USA, TURQUIE… Ces expériences m’ont permis de connaître d’autres cultures ou d’autres modes de vie.
  • Du stress. De la rigueur, de l’organisation. La découverte de nouvelles saveurs grâce à un grand chef cuisinier. Une forme de reconnaissance également.
  • C’est un point très important pour moi qu’il y a chez FRUINOV : le cadre de travail. Le plaisir d’être « à l’usine » au milieu des bois. Pendant des années, j’avais un couple d’écureuils devant ma fenêtre, je les vois beaucoup moins parce qu’on a du un peu les déranger avec tous ces travaux.

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> Quelles sont les images de votre quotidien professionnel qui vous habitent et vous rendent heureux ou heureuse. ?,

  • Mon environnement de travail et le site de COLLONGES la ROUGE qui est merveilleux.
  • L’excellence de la cuisine, pâtisserie, l’amour du travail bien fait, le goût et les saveurs.
  • Faire des bons produits qui sont appréciés par les gens, les consommateurs.
  • Les images de la nature, au vu du cadre dans lequel on travaille. La ville de COLLONGES la ROUGE est inspirante.
  • La création, les saveurs, l’aventure vers le monde.
  • Nature environnante exceptionnelle qui est la source de notre activité : travailler les fruits de la terre.
  • Travailler au sein d’un collectif dans lequel je me sens à l’aise et acceptée. Ce travail en commun est une source d’échanges professionnels et personnels qui me sont chers. L’humour et le sens de la répartie de mes collègues m’aide au quotidien à surmonter certaines difficultés professionnelles et personnelles.
  • Je ne peux pas trop répondre, l’ambiance professionnelle n’est pas facile à vivre. Les mots professionnel et heureux ne sont hélas pas combinés en ce moment.
  • La bonne humeur, les rires, la gourmandise, le travail en équipe.

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> Aimez vous la nature, les plantes, les fruits ? Pourquoi ?

  • Les fruits, c’est ce que peut offrir la nature. La nature, c’est très apaisant pour moi, tout est très joli, il y a beaucoup de variétés, beaucoup de couleurs.
  • Cela représente la vie, mes enfants et ce qui reste toujours dans la terre avec les racines.
  • Je préfère les fleurs car mon amoureux est horticulteur. Mais on adore aussi les fruits, comme je ne mange pas de légumes mais qu’il faut manger « cinq fruits et légumes par jour » je me venge sur tous les fruits. La nature c’est chouette et on a beaucoup beaucoup de chance de travailler dans cet environnement et aussi y vivre finalement. Même si c’est dangereux on a tous croisé un chevreuil ou une biche en venant au travail. Au fond c’est super plaisant. On s’échange aussi parfois des légumes (beurk) ou des champignons (un peu moins beurk)
  • Le fait de voir la nature tous les jours permet de rester encré dans la réalité, de conserver nos valeurs. Les couleurs des fruits apportent de la joie et de la gaîté.
  •  J’aime tout ce que la nature nous apporte et je suis fascinée de la diversité de la nature, des différentes formes et couleurs.
  • Fille d’agriculteur, j’ai grandi dans cet environnement, au rythme des saisons et participé aux travaux de la ferme. Vivre à la campagne, proche de la nature et des choses simples est essentiel à mon équilibre.
  • Oui c’est beau, c’est simple et vital pour notre survie.
  • J’aime énormément la nature, les fleurs. La terre me nourrit. Mettre les mains dans la terre m’apporte. Je ne sais pas comment l’expliquer mais cela m’amène la paix, une connexion, comme une perfusion, c’est bizarre. Planter des fleurs est ma passion, les voir s’éclore, les voir faner, les voir vivre et revenir chaque année. Je les prends en photo. Ça c’est ma deuxième passion. Je fige ces moments, leur croissance. J’apprécie leur beauté et leur défaut qui les rendent humaines. J’ai installé dans notre bureau plein de petits pots avec des succulentes petites plantes. Je suis patriote, ce sont des pots BONNE MAMAN. Je n’ai pas parlé des fruits, je n’en consomme pas énormément. Je les utilise tous les jours sous forme de purée (pas très qualitative) Je rajoute pas mal d’additifs et d’ingrédients qui va permettre à mes clients de l’utiliser correctement sur son process de production. Donc , les fruits au boulot, bof. Je ne les utilise pas à leur juste valeur.
  • J’adore la nature, je suis tombée dedans quand j’étais petite ! La nature, c’est la liberté, le calme, la sérénité, le plaisir des yeux, des bonheurs simples. Les fruits, c’est une multitude de couleurs, de goût, du plaisir. Le côté magique de la nature qui revit chaque année, qui est capable de nous nourrir, de régénérer perpétuellement.

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> Quelles sont les couleurs qui rythment vos journées ?

  • Les couleurs vives des purées de fruits sur les tenues blanches de la production.
  • Le vert, tous les tons en général et le corail.
  • Le vert, la verdure de la nature quand je lève ma tête de l’ordinateur.
  • Le vert et le rouge (logo ANDROS) sont des couleurs que je vois tous les jours.
  • Toutes les couleurs rythment ma journée. J’aime marier les couleurs dans mes vêtements et ma déco. J’aime que ce soit dynamique, original et beau à mes yeux.
  • Les couleurs vives: la colorothérapie est très intéressante. Les couleurs sont la vie. Regardons notre émerveillement devant un arc en ciel.
  • Le rouge car on fait beaucoup d’échantillons à base de fruits rouges.
  • Les couleurs qui rythment mes journées de travail : le blanc avec les blouses et l’environnement de travail. Le bleu, les charlottes que nous mettons tous les jours, pour ma part depuis plus de 20 ans. Le pansement est aussi bleu pour le retrouver s’il tombe dans l’usine, dans nos préparations et ils contiennent des particules de métal pour être détecté lors des productions. Il y a aussi le gris, l’inox, nos conteneurs, notre matériel… Les couleurs sont précises en agro alimentaires : le rouge > allergènes, le noir > le verre qui est interdit dans les usines. Les couleurs qui rythment nos journées en dehors du travail : je ne me suis jamais posé la question, aucune en particulier, le rose, très girl et avec des strass bien entendu.
  • Le bleu, le vert.

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> Quelle importance apportez-vous aux temps de pause dans votre journée de travail ? Développez.

  • Pause : c’est une déconnexion à chaque fois.
  • Un moment d’échanges qui est important pour relativiser, se motiver et se reconnecter au présent.
  • Les moments de pause sont les moments où on met le travail et les soucis de côté. On oublie toutes les contrariétés et on profite au café, de la chocolatine ou du repas des collègues détendus.
  • Le temps de pause est important, il permet de se déconnecter brièvement, d’échanger et de faire connaissance avec des personnes n’ayant pas le même univers personnel que nous. Pour moi ce temps est nécessaire pour une meilleure efficacité sur le plan pro.
  • Les temps de pause sont essentiels, j’aime échanger avec collègues préférés et casser le rythme de travail avec un peu de légèreté.
  • Moment rapide de pause, il répond à un besoin de se nourrir et c’est le moment si possible d’interagir avec les collègues.
  • Grande importance : moment d’évasion de courte durée qui nous apaise.
  • Temps de pause : plaisir. J’apporte beaucoup beaucoup d’importance au temps de pause. Avec mes collègues ++ Une douceur, un café, un collègue préféré : plaisir.
  • La pause est un moment essentiel durant lequel on apprend à se connaître sur le plan personnel, on aborde des sujets plus intimes, on crée des liens amicaux. C’est un moment de convivialité souvent bien trop court.

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