Toutes les photos que vous venez de visionner ont été sélectionnées parmi des centaines, les jeunes en ont pris, nous en avons pris et Didier Le Boulc’h aussi qui est aussi photographe en dehors de ses heures de travail.

Après plusieurs fresques réalisées sur Aurillac aux côtés de Session Libre nous avons rencontré Didier qui est encadrant ici à l’IME La Sapinière à Marmanhac dont on va vous parler. Quelques mois après notre rencontre, il est venu nous voir dans notre atelier à Cornac avec quatre jeunes et Céline une enseignante. Paul n’était pas présent et Rémi ainsi que Badofle les ont accueillis et leur ont fait visiter notre atelier lors d’une exposition en cours, Le Grand Chemin. Puis naturellement , même si l’idée lui trottait dans la tête depuis déjà de longues semaines, Didier nous a sollicités pour monter un projet. Cette aventure la voici, nous vous la présentons quelques mois après notre première rencontre. Pour introduire cet article rien de tel qu’un texte écrit par les jeunes que nous avions glissé dans le dossier de presse lui même réalisé par notre équipe d’une semaine, il vous en dira plus sur le contexte, et présentera les jeunes. D’ailleurs on dit « les jeunes » mais ils ont tous entre dix sept et vingt ans alors on peut facilement parler d’adulte, de grands :

« Les jeunes du secteur pré-professionnel de l’IME La sapinière à Marmanhac aidés de Paul et Rémi connus sous le nom de SISMIKAZOT, vont réaliser un projet artistique. Ce projet se déroule du 3 au 7 Avril 2017 et sera inauguré ce Vendredi 7 Avril à 15h . Ce projet est pluridisciplinaire, car il y a différentes activités et matières qui seront abordées, pour découvrir le métier d’artiste indépendant. Nous allons apprendre à : écrire et réaliser un dossier de presse, à faire de l’art abstrait, réaliser une peinture murale et apprendre à réaliser des graffitis sur mur, gérer et organiser une inauguration, apprendre à comprendre un devis et une facture, écrire des comptes rendus…. Cette semaine nous allons travailler en équipe, apprendre à avoir confiance en soi, découvrir le graff et la peinture murale et plein de nouvelles choses. Nous sommes une vingtaine de jeunes venus soit de classes spécialisés dans l’enseignement général, soit du secteur enfant en IME. La particularité de cette structure est de nous apprendre des gestes professionnels afin de trouver un métier en ESAT (établissement protégé), en ESAT hors les murs (milieu ordinaire encadré) ou en milieu ordinaire pour certains. Nous apprenons à vivre en collectivité, avoir confiance en nous, être autonome pour notre vie future. Nous avons de nombreuses qualités supplémentaires que nous ne demandons qu’à vous faire partager. »

Pour tout vous avouer, lorsque nous sommes arrivés en début de semaine, nous étions incapables de miser sur ce qui allait se passer. Nous n’y pensions même pas. On enchaîne les projets et on avance la tête dans le guidon. Voici alors le récit de cette incroyable aventure qui sans doute vient se placer dans le top 3 de ce que nous avons vécu depuis le début de notre vie artistique et même numéro 1 car cette semaine ici est clairement hors compétition tellement ce fut incroyable. Nous en avons encore les poils qui regardent vers le ciel et les globes oculaires remplies de larmes lorsque nous écrivons ces quelques mots. Notre c?ur bat fort. Nous voulons vivre le truc à fond et essayer de ne pas en perdre une miette. En plus, nous constatons très vite que les jeunes nous connaissent et bossent autour de Sismikazot depuis plusieurs mois. Nous savons d’ores et déjà que toutes les photos visionnées et ce texte que vous êtes en train de lire ne sera jamais aussi fort que l’aventure humaine que nous venons de partager. Ils ne seront jamais aussi réels que l’original mais voici au mieux sa copie un peu bancale, son reflet, son écho dans la montagne auvergnate, sa réplique, son sosie avec quelques défauts mais fait avec les trippes.

Nous arrivons ce lundi matin à 10h à Marmanhac (15) et plus précisément un peu sur les hauteurs à l’IME de La Sapinière. Pour arriver à cette heure là, nous avons dû démarrer très tôt. Il est alors 3h30 quand le premier réveil du binôme sonne. Puis à 8h nous nous retrouverons tous les deux à l’atelier. Nous avions tout préparé une semaine avant pour être quasi prêts au démarrage. Puis nous démarrons et prendrons les routes de campagne, celles qu’on aime tant et qui font voyager même à quelques kilomètres de la maison. Au fil des aiguilles , des routes sinueuses, des forêts verdoyantes et des hauts arbres qui touchent presque le ciel et caressent le soleil du bout des doigts. Il est 10h et cinq grosses minutes quand nous arrivons sur le site mais ça fait déjà plusieurs longues minutes que nos futurs apprentis Sismikazot sont en place. Ils ont mis des parpaings sur un parking qui sera le nôtre pour la journée afin de nous garder la place. Dès le début nous sentons que nous sommes attendus de pied ferme et le premier petit sourire des jeunes en dit long sur leur motivation et l’excitation qui les animent. A peine garée et pas encore descendue de la voiture une partie de notre équipe, nous check, nous salue et bien plus encore. Les mots : accueil et motivation prennent alors tous leurs sens dans cette réception. Pas besoin d’aller à l’accueil, l’accueil est venu à nous et c’est important de le souligner. Nous faisons un premier état des lieux et Didier que nous connaissons nous fait visiter les locaux et les bâtiments de la structure. Nous avions déjà bossé en IME à Paris mais pas avec cette formule de projet que nous développons de plus en plus et qui nous donne vraiment l’opportunité de s’infiltrer dans une structure et de vivre le truc à fond. Puis tout au bout des bâtiments nous arrivons à la cantine. Après avoir salué tout le monde, jeunes et moins jeunes, et pris un premier contact avec eux, nous nous installons à une table et une première fournée de cookies maison fait son apparition. Incroyable !!! Accompagnée d’un petit café bien mérité après de nombreuses heures de route et un réveil bien plus que matinal nous sommes aux anges et très heureux de l’accueil que les jeunes et les encadrants nous ont réservé. On va pouvoir se mettre au boulot. Fini les plaisanteries et place au boulot, nous devons prendre vite conscience que la semaine va être chargée et pour l’instant nous savons qu’une seule et unique chose : il faut s’y mettre. Nous débuterons par une réunion de chantier dans une salle qu’on pourrait appeler : le foyer. Nous prenons alors place au milieu de la boule à facette, des cd « année 80 », du baby foot et du bar prêt à être ouvert pour la boum. Nous sommes une trentaine dans la salle avec les jeunes, nous et certains encadrants. Quand on bosse en groupe, on pense qu’il est important de se faire un petit tour des gens afin d’apprendre à se connaître. Chose que nous faisons avant même de parler du projet. Tout le monde doit prendre la parole, adulte, jeune et nous aussi bien sûr. Ce que l’on demande à tous, c’est de nous parler des passions de chacun, du métier ou de l’avenir qu’il envisage et quel rapport la personne a-t-elle avec l’art en général (musique, lecture, musée…) Ce premier contact n’est pas  facile mais reste vraiment un très bel exercice pour tous. Nous essayons au mieux d’être à l’aise et de détendre l’atmosphère afin de planter le décor. Ce décor se construira au fil de la semaine sous le signe du travail et de la plaisanterie. Maintenant que nous avons vécu la semaine, on peut vous dire que si nous nous replongeons dans cette première prise de contact nous ne reconnaîtrions pas nos jeunes et c’est incroyable ce qu’ils ont fait en seulement cinq jours. Puis ce sera vite l’heure de déjeuner. Nous allons tous à la cantine sauf bien sûr les quelques uns qui y sont déjà parce qu’ils font le service. Il y a un cuisinier, Bruno mais après c’est toujours un groupe de jeunes qui fait la mise en place et le service. Puis l’après midi les heures vont vite défiler et tout se déroulera comme prévu. En toute première partie nous finissons ce que nous avions commencé le matin, soit le planning de la semaine et nous montrons aux jeunes qu’il n’y a pas que la peinture dans notre job mais bel et bien un grand nombre de choses à faire et à gérer comme la presse, le matériel, les photos, la communication, les devis et les factures et tant de choses encore. Ensuite nous irons tous ensemble sur la nacelle afin de faire une première photo de groupe que nous diffuserons par la suite sur les réseaux sociaux. Puis nous constituons deux groupes. Une première équipe part avec Rémi afin de se faire photographier en situation d’apprentissage au sein de l’établissement dans différents ateliers mis en ?uvre toute l’année tel que la métallurgie, le travail autour du bois, le service, la restauration ou encore la couture. Chacun y passera sauf bien sûr ceux qui n’ont pas le droit à l’image. Nous partons toujours de nos propres photos. Pendant ce temps là, Paul, est avec deux autres jeunes tout en haut du mur sur la nacelle pour mettre une première couche de blanc sur la façade que nous allons travailler. Nous avons deux harnais et les jeunes pourront alors monter sur la nacelle par équipe de deux à tour de rôle. Il n’y a aucune obligation mais chacun a l’opportunité de le faire. Une autre équipe vient alors au boulot quelques temps après et nous pouvons dire que la machine est officiellement lancée, c’est une vraie usine, une machine de guerre qui est en place. Tout le monde est passé au shooting et c’est l’heure pour les demi pensionnaires de prendre le bus et de rentrer chez eux. Les autres iront à la piscine ou à l’internat. Pendant ce temps nous finirons de peindre le mur en blanc pour être prêts à tracer la maquette le premier soir afin d’être dans les temps. Ensuite il y a une grande partie de sélection photo à faire. Rémi fait toujours une première sélection au milieu de parfois 500 ou 1000 photos puis sur une vingtaine de photos nous affinons le choix. Nous faisons aussi certaines mises en situation afin de voir ce que ça donne sur le mur. Puis le choix fait et après s’être posés un grand nombre de questions, nous réalisons la maquette. Pendant ce temps un de nous deux va prendre connaissance de notre hébergement. Nous serons toute la semaine dans un gîte au dessus de la mairie. Nous avons chacun une grande chambre et le lieu est hyper cool. C’est vraiment une semaine qui s’annonce bien. Nous irons manger avec les jeunes et découvrir pour la première fois un grand nombre de nos ados en pijama. On partage un moment incroyable puis nous nous mettrons, la nuit tombée, à tracer au rétroprojecteur. Nous mettons tout en place et nous serons aidés par Céline qui est enseignante et bosse sur le projet depuis presque un an. Il y a aussi Didier, toujours fidèle au poste. Il met ses compétences de photographe au service de notre équipe et réalisera de nombreuses photos. Il est venu avec Sylvie sa chère et tendre épouse qui malgré la fatigue de son travail de nuit et sa peur du vide nous aide précieusement. Nous passons un moment très agréable. Le rétroprojecteur de nuit n’est pas forcément la partie que nous préférons car nous sommes épuisés de notre première journée de travail mais c’est quelque chose de plus en plus agréable car nous le partageons au maximum avec des acteurs du projet. Puis c’est aussi le premier trait de couleur qu’il y a sur le mur. Après une journée assez longue nous irons nous reposer et passer une bonne nuit de sommeil pour être d’attaque le lendemain.

Le mardi matin tous les jeunes descendent du bus hyper excités, et arrivent sur nous le plus rapidement possible, comme tous les matins d’ailleurs et de manière de plus en plus forte à chaque fois. Vous verriez Corentin descendre de son bus, on peut vous dire que que Usain Bolt n’a qu’à bien se tenir parce que objectivement il se fait fumer sur le 100 m. Les jeunes veulent savoir ce qu’il se passe et quel a été l’avancée de la fresque depuis leur départ de la veille. Ils essaient aussi de découvrir la photo qui a était choisie. Nous irons en salle et ferons un point ensemble sur tout ce qui se passe et tout ce qui va se passer. A 10h30, nous aurons bien sûr une pause avec les meilleurs cookies de la région. Puis, il y a un groupe qui monte sur la nacelle avec Paul et qui commence à bosser sérieusement sur le fond. L’autre équipe se concentre sur le dossier de presse et contacter la presse. Ce sera le rôle de Maxime de téléphoner et de se débrouiller au mieux pour récolter le plus grand nombre de presse et vous verrez par la suite que cette persévérance a réellement porté ses fruits. Nous retiendrons de cette journée les repas, goûters, quatre heures qui sont préparés avec joie et passion, les sourires des jeunes et une certaine confiance en soi que chacun apprivoise petit à petit. Un mardi au top et le planning est respecté à la lettre.

Toute la journée du mercredi se déroulera sur deux parties de l’IME. Une première partie constituée d’un premier groupe se retrouve avec Rémi très souvent en haut du mur. Nous arrivons à la moitié de la semaine et nous sommes pour l’instant dans les temps pour terminer à l’heure vendredi. Mais il ne faut pas baisser les bras et garder le rythme. L’autre groupe se relaie sur un autre mur, celui peint en blanc la veille. L’idée de cette fresque annexe est qu’il y ait un petit bout de chacun dans la structure. Le visuel final sera très graffiti et nous inscrirons le prénom de tous les gamins. Pendant deux jours, les jeunes se succèdent alors au pied de ce long mur blanc faisant de celui ci le « Hall of fame » de l’IME de Marmanhac. Chacun y graffera des lettres. Chacun y inscrit le mot qu’il décide. C’est drôle car le choix des mots est bien plus incroyable et intéressant que dans n’importe quel cursus dit « normal ». Les jeunes réfléchissent alors à trouver un mot qui leur parle à fond et c’est hyper impressionnant que toutes les personnes qui n’ont pas vu les artistes en herbe faire sont capables de trouver qui à fait quoi ? C’est alors que : tracteur, voiture, étagère, cerf, oiseau, aligot, ateliers, et tant de mots encore prennent place dans l’établissement. C’est une superposition de graff et si nous n’en voyons pas l’intégralité, il en reste toujours un bout. Nos vingt jeunes sont passés et ont participé brillamment à cet exercice qui leur plaît sans aucun doute mais il n’y a pas qu’eux. Il y a beaucoup d’autres jeunes qui sont venus et qui à l’aide des bombes aérosol et de leur enseignants, encadrants ont eux aussi pu participer et alors laisser un bout d’eux sur le mur. Ensuite ce qui devient dingue et fort sans trop le vouloir ni le calculer c’est qu’il y a beaucoup d’entraide. Nous constatons que des jeunes qui ont bien compris le truc accompagneront d’autres jeunes de leur groupe ou complètement venus d’autre secteur. Ce sont aussi des scènes de vies très émouvantes, très fortes et très sincères et spontanées auxquelles nous assistons. Puis (toujours le mercredi), c’est à 17h30 que nous arrêtons la journée. Anthony et plusieurs encadrants travaillent le texte de présentation car dans une heure, nous ferons une « conférence » devant des personnes de l’IME mas aussi des gens de l’extérieur. Nous sélectionnons quelques photos pour montrer le projet en cours avec notre équipe. Nous mettons nos plus beaux habits pour accueillir nos futurs amis. Il est 18h15 quand les premières convives arrivent. C’est très beau et très émouvant lorsque  nous voyons toutes ces personnes venir pour nos jeunes et découvrir nos travaux. Il y a des personnes du village de Marmanhac, des encadrants avec quelques jeunes, la directrice, le président, monsieur le maire, les familles… Il est 18h30 passées de quelques minutes quand la rencontre commence dans une salle pleine. Il y a environ une cinquantaine de personnes. Les hostilités débutent avec le discours de présentation lu par Anthony. Il se débrouille à merveille, les imperfections de sa diction et le fait qu’il ne fasse aucune liaison rendra ce texte encore plus beau. Les larmes montent et ça promet pour la suite car il n’ est que 19h et nous ne sommes que mercredi. Puis notre cher Anthony nous laisse et nous parlons de notre parcours. L’idée de cette rencontre et de faire connaître ce que l’on a fait et d’expliquer notre démarche. Nous parlons des « débuts » et du avant « Sismikazot » et surtout exposons ce que l’on appelle « les piliers », les fondamentaux, ce qui fait que nous en sommes là aujourd’hui. Comme tout bon exposé il y a des photos et des vidéos à l’appui. Nous essayons d’être brefs nous parlons avec le c?ur en racontant à tous un dernier projet qui nous tient vraiment à coeur. Et nous conclurons cette rencontre sous des tonnerres d’applaudissements et beaucoup d’émotion mais ce n’est pas nous qui les méritons alors nous appelons les jeunes à nous rejoindre sur scène et nous voulons vraiment que ce soit eux qui en prenne plein la gueule. Enfin, après quelques minutes de discussions avec les gens venus nombreux,. nous allons au restaurant avec une belle équipe d’adultes mais aussi et surtout quelques jeunes. C’est chez la Yoyo dont on nous parle depuis plusieurs jours et qu’on a déjà l’impression de connaître avant même de lui avoir rendu visite. Une longue table est dressée et nous nous installons près des jeunes. Nous passons un moment très agréable et convivial. Nous avons bien rigolé, mangé un repas du terroir, des bons produits du Cantal, de la Charcuterie et la fameuse Truffade dans un endroit assez atypique.

Le jeudi comme nous avons décrit auparavant, ce sera le jour où nous terminerons la fresque des graffitis avec la participation de tous. Rémi et quelques jeunes avancent en parallèle à pas de géant la grande peinture murale. Nous sommes là à la première heure et il va se passer un truc incroyable. Nous commençons tranquillement à travailler. Nous avons eu une semaine fabuleuse au niveau de la météo, il fait assez frais le matin mais le soleil vient nous couvrir de chaleur tout au long de la journée. Comme chaque jour les internes prennent place un peu avant 9h et les demi pensionnaires arrivent en bus aux alentours de 9h. Mais ce matin là il ne faut pas traîner puisque nous allons à la radio. Effectivement nous avons été contactés par Radio Totem et il y a un petit groupe qui part à Aurillac en mini bus. C’est Vanessa, une encadrante qui prend le volant, réalise d’ailleurs une marche arrière mémorable, sort du parking sous un grand nombre d’applaudissements et direction la radio. Dans le mini bus on contemple les paysages qui défilent, on rigole, on écoute la radio, on chante… le temps passe vite. Certains des jeunes pensent que c’est la radio en mode radiologie du genou mais non c’est bel et bien la radio, là où on va parler dans un micro et où on va être diffuser sur les ondes, dans le poste de milliers de personnes. On arrive là bas tous hyper excités puis nous prenons la parole pendant de longues minutes. Paul décrit le projet, parle de l’aventure que nous sommes en train de vivre puis ce sera au tour de William de prendre la parole. Il répond aux questions de la journaliste, il s’en sort pas trop mal, voir même très bien, jusqu’au moment où pour conclure il chante « Les oies sauvages » de Michel Delpech. C’est un moment incroyable et il faut bien se l’avouer même la journaliste est bluffée. On est tous hyper fiers de lui. Puis nous prenons la route tranquillement pour rentrer à l’IME. Il fait beau et nous sommes déterminés à finir en beauté. Deuxième chose incroyable, et ça va commencer à faire beaucoup pour la même journée… Vers midi nous arrêtons notre matinée, tout le monde bosse à fond. Nous devons voir un truc et discuter entre adulte et artiste puis lorsque nous arrivons au self il y a personne. Qu’est ce qui se trame ? On nous demande d’aller à l’atelier de métallurgie. Toute le monde nous y attend. Puis ils nous font ouvrir un paquet énorme. Nous sommes très émus et même avec l’aide d’un cutter nous mettons pas mal de temps à déballer ce colis qui a la silhouette d’une planche de surf. Et là, nous sommes hyper touchés, émus, bluffés, impressionnés et surtout nous ne nous y attendions pas du tout, les jeunes nous ont préparé depuis septembre une enseigne, sculpture en métal. C’est incroyable. En plus du résultat ce qui est hyper cool c’est qu’ils ont pensé à des dizaines de trucs. Ils nous ont représentés (en métal) au milieu d’un lettrage SISMIKAZOT, avec nos deux chiens, Badofle et Knaki, une échelle avec même des baskets, chose que nous faisons quand le mur est fragile. Il y a des pots de peintures, des bombes aérosol. Sincèrement, nous avons déjà eu des centaines de cadeaux, de dessins mais c’est complètement fou. Un grand merci à eux. Pour fêter ça on se fait une bonne bouffe à la cantine puis nous reprenons nos activités de plus belle. Chacun à son poste. En plus de plusieurs secteurs d’enfants de l’IME, il y a un petit groupe qui accompagne Paul dans les finitions du long mur de graff. Rémi avance bien avec certains jeunes qui le soutiennent à fond. Il y a aussi toujours une équipe qui fait des photos. Il faut aussi souligner pendant de nombreuses heures où nous étions à l’extérieur en train de peindre sur des murs différents, les jeunes avaient toujours quelque chose à faire très souvent avec leurs encadrants et bossaient sur leurs ressentis que vous pourrez découvrir en fin d’article, sur la préparation du vernissage, le discours, les repas, récolter des phrases… et tant de choses encore qui peuvent être dîtes des choses de « l’ombre » mais qui sont réellement importantes pour construire et avancer dans le projet. Nous remercions sincèrement Céline, Anne, Vanessa, Serge, Angélique et Laurence qui ont été extraordinaires durant toute la semaine et ont pu bosser sur le projet en dehors lorsque nous étions occupés à autre chose. Puis la journée du jeudi se terminera avec la venue des copains de Session Libre et nous réaliserons de nombreux traits sur le mur à la craie afin de pouvoir le lendemain poser des écritures. Nous avons fait des tests et nous savons d’ores et déjà qu’il y aura quand même beaucoup de texte, un cadre noir et un trait d’une couleur certainement un peu argile, terre. Le soleil se couche et nous nous n’ allons pas tarder à rentrer mais avant cela nous mangeons sur place et on partage toujours ce moment incroyable avec Dimitri, Nico et Alex, les trois loubards sont en pijama, et on dîne ensemble. Ce sont des moments incroyables qui resteront gravés à jamais comme tant d’autres cette semaine.

Le vendredi nous nous réveillons assez tôt, vidons notre appartement de la semaine. Aujourd’hui est un grand jour. C’est le dernier et à 15h il y a l’inauguration. Mais avant ça il va falloir terminer. Les minutes sont comptées et il ne faut pas trop se disperser. Tout est vraiment une question d’organisation et de ne pas perdre une seule minute. Dès le matin, Didier et Paul montent en haut de la nacelle accompagnés de Ben’j et Nico. On met un petit quart d’heure à mettre les harnais aux jeunes puis direction tout en haut. Nous allons écrire dans le fond les phrases que nous avons soigneusement sélectionnées. Nico, un des trisos de la bande veut monter avec nous mais il flippe un peu. On le prend et rien que de repenser à ce genre de moment c’est un mélange de fous rires et d’émotions car il faut vraiment vivre ce truc pour le voir. Arrivé en haut, il se met dans une position que nous ne pensions même pas que l’être humain pouvait avoir et il arrive un peu à kiffer et une fois en bas c’est magique. On est tellement fiers de ce genre de situation et de moments que l’on pense vraiment qu’une fois qu’on a vécu ce genre de trucs on peut partir tranquille, on a gagné. Encore bravo à Nico et tous les autres qui ont surmonté leur peur et kiffé à fond l’instant et le moment présent. Pendant ce temps Rémi est en salle et fera un cours de maths à certains. Enfin surtout il leur montrera des devis et des factures pour leur montrer plein de choses. Avant de partir déjeuner le midi, nous essayons d’avoir tout fini. Rémi monte vers 11h pour finir les cheveux, le seul élément qu’il reste à terminer. Nous sommes tous au pied du mur et on appelle tous les gens qui sont de service pour leur demander si on peut avoir une rallonge et se pointer pour le déjeuner qu’à 13h au lieu de midi. Il n’y a aucun problème tout le monde s’adapte. Nous finissons alors tous ensemble de sortir et trier le matériel, d’enlever les protections de la fresque, scotch et bâche puis de commencer à prendre quelques photos du résultat final avant que le mur soit au soleil. Puis nous irons déjeuner. C’est notre dernier repas tous ensemble. Pour finir sur une touche d’Auvergne et de Cantal, Bruno, le chef cuisinier nous a préparé une truffade. Ensuite, nous irons réaliser la photo finale puis avec tout l’IME, nous ferons une photo de groupe avec tout l’établissement. C’est toujours important de repartir avec cette photo de famille, dans la carte sd mais aussi dans la tête. Nous en ferons une dans le parc et une en bas de la fresque. Enfin il ne nous reste qu’une courte heure pour préparer l’inauguration. Nous décidons de cacher notre fresque « Un long chemin » avec une bâche noire. Les jeunes sont prêts, nous aussi, on se cache dans la laverie pour se changer et il est 15H. Il y a énormément de gens qui sont présents au rendez vous et nous sommes tous très émus de présenter notre projet. Madame la directrice commencera par un beau discours puis un aussi beau discours de Clément, Damien, Léa, Alex et finir en toute beauté avec un refrain de William chanté à merveille. C’est une chanson de Kids United, On écrit sur les murs. Le refrain est : « On écrit sur les murs le nom de ceux qu’on aime, des messages pour les jours à venir. On écrit sur les murs à l’encre de nos veines, on dessine tout ce que l’on voudrait dire. » C’est vraiment très difficile de décrire ce moment qui est riche et sincère. Les larmes sont présentes et nous essayons d’être forts. Nous allons tous ensemble découvrir le deuxième mur puis nous nous quittons autour d’un verre et d’une grande tablée dans le parc de l’IME. On fait des dizaines de photos et de selfies. On se serre dans les bras. On se quitte mais les souvenirs de cette semaine resteront tagués à l’encre indélébile dans notre tête et dans notre c?ur. Merci du fond du c?ur de nous avoir fait vivre un truc aussi incroyable que vrai. Nous faisons un petit point en petit comité. On échange nos photos, on récupère des choses que nous avons oubliées puis nous prendrons la route pour le Lot avant de rentrer chez nous. On se parle peu dans la voiture. Chacun se refait le film de la semaine. On se fait tout de même arrêtés par un bruit de bombe et une odeur assez forte. Nous avons oublié un capuchon et la spray est en train de se vider dans le camion. On croise Didier qui s’arrête. On se fait une dernière bise et on peut partir l’esprit tranquille. Chacun est dans sa bulle et se remémore déjà tous ces beaux moments hors du temps vécus avec des jeunes beaux, grands et forts.

On se replonge dans ces belles matinées juste avant d’aller au boulot, tous ces levés où notre dos reste collé au matelas et les paupières sur les joues. Mais une fois la première décollée, nous assistons à un balai théâtral qui s’offre à nous. Le soleil se lève derrière la montagne et la vie reprend le dessus. Les paysages d’ici prennent formes en même temps que le soleil devient tout rond comme une horloge. Rémi travaille à la maison et Paul part au café du village. Les volets sont éclairés par les premiers rayons et les gens qui partent travailler à la ville s’arrêtent acheter le journal. Nous gardons en têtes des odeurs, des couleurs et des lieux gravés à jamais. Juste en dessous du mur que nous peignons il y a la laverie de La Sapinière. C’est un endroit très spécial où inconsciemment nous passons beaucoup de temps. Valérie y est toute la journée et parfois Jeannette l’accompagne et bossent toutes les deux ici et veillent au bon fonctionnement de cette branche de l’établissement. Elles ont les mains dans la lessive et la tête dans le linge. Elles voient défiler un grand nombre de panières et doivent forcément parfois perdre pédale à retrouver tous les prénoms des jeunes et tout classer. Nous mettrons bien du temps à oublier toutes ces fois où nous rentrons dans ce « sous sol » aménagé comme il y a trente ans mais avec quelques belles rénovations faîtes avec goût et passion. Nous espérons que ce lieu vivra encore longtemps parce qu’il a une âme. Il y fait chaud et c’est tellement incroyable l’ambiance particulière qu’il y a ici avec une odeur qu’on a du mal à oublier, puis toutes ces couleurs, ces caisses de tissus, et toutes ces boîtes à laver ou sécher le linge, les serviettes et les draps qui se reposent sur les tables et se ressourcent avant de monter à l’étage, tous ces mélanges qui rendent ce lieu incroyable où on s’y sent bien. On commence et termine la journée ici. On aimerait y rester comme une sensue collée à une roche. Il y a des endroits comme ça que l’on affectionne particulièrement. Un autre lieu où on se sent bien, c’est la cantine. Cette cantine n’est pas comme partout. On ne sait pas trop comment vous la décrire mais on se croirait dans un restaurant gastronomique avec une vue incroyable.

La semaine s’achève et le temps est passé très vite. Dans un premier temps, nous aimerions souligner le travail des jeunes, leur implication et surtout leur savoir faire. Nous ne pensions pas avoir à faire à des personnes aussi riches et autant autonomes. Tous ces jeunes savent faire bien plus de choses que les gamins ou jeunes adultes de leur âge. Couture, soudure, service, faire à manger, jardiner, passer la tondeuse, faire une machine à laver, aller acheter le pain… Tant de choses qui font d’eux des personnes autonomes et savent faire plein de choses.

Nous sommes vraiment très heureux, très fiers et très émus de vous avoir présenté cette dernière réalisation aux côtés de ces jeunes de l’IME La Sapinière à Marmanhac. Nous avons passé une semaine tellement forte et tellement riche qu’il est même difficile de trouver les mots. On a pris une gifle monumentale et un grand coup de pied au cul. Ça fait un bien fou et on est les deux artistes peintres les plus heureux de la planète.

Nous tenons à remercier du fond du c?ur tous les encadrants qui nous ont suivis toutes la semaine et sans qui nous n’aurions pas fait la moitié de ce que l’on a fait. Vous êtes une équipe en or et autant que les jeunes on a adoré bosser à vos côtés. Prenez soin de vous et de nos petites crapules… A Didier qui est à la base de ce projet Didier, Serge, Céline, Vanessa, Angélique, Laurence, Anne et Régis aussi.

Merci aussi à la direction de l’établissement, l’ensemble du personnel (encadrants des autres groupes et agents de service)

Toutes les personnes qui ont contribué au financement de ce projet : la coopérative scolaire (argent gagné par les jeunes par le biais de la vente de leurs réalisations tout au long de l’année) et l’association ADAPEI.

Merci aussi à Session Libre à Aurillac qui nous ont beaucoup fait travailler dans le secteur et donc fait rencontrer Didier.

Et enfin, il n’y a pas de mots pour remercier notre putain de belle équipe, les meilleurs, les plus vaillants, les plus drôles, beaux, perspicaces, curieux, attentifs, volontaires, extraordinaires, sensationnels, qui n’ont pas été spectateurs mais bel et bien acteurs de ce projet, ces gamins qui nous ont fait vivre cette putain de semaine. Bravo et merci pour tout ce que vous nous avez apporté. C’est sincère et tellement vrai. Merci à vous les jeunes : Anthony, Alexandre, Anthony, Arnaud, Baptiste, Benjamin, Benoit, Clara, Clément, Corentin, Cynthia, Damien, Davy, Dimitri, Jérémy, Julien, Justine, Léa, Maxime, Mike, Nadège, Nicolas, Ophélie, Tony, William. On vous oublie pas et vous allez nous manquer à fond !!!

Une belle pensée aux jeunes des secteurs : S1 (6-15 ans), S2 : polyhandicap, pluri handicap, autisme (6-20 ans)

Et pour citer tout le monde et n’oublier personne nous espérons, nous refaisons une belle dédicace aux jeunes et cette fois ci les noôtres et ceux de tout l’établissement, car nous ne pouvons pas dire le contraire ils sont tous acteurs du projet : Régis, Maoulana, Anthony, Philomene, Emelyne, Corentin, Jordan, Clément, Damien, Baptiste, Marie, Justine, Nadège, Benoit, Clément, Jérémy, Davy, Mike, Clara, Mathéo, Benjamin, Nathan, Maxime, Corentin, Anthony, Maxime, Valentin, Quentin, Timothé, Rodney, Laurine, Cynthia, Dimitri, Lucie, Benjamin, Gladys, Bryan, Léa, Anthony, Camille, Anthony, Lucas, Léa, Romane, Noé, Aude, Max, Théo, Julie, Tony, Mathias, Ninon, Evan, Johan, Alexandre, Benoit, William, Emilie, Hugo, Louane, Agathe, Julien, Nicolas, Arnaud, Ophélie, Gloria,Gaspard.

Et bien sûr tous les adultes sans qui ne serions pas là et nous n’aurions pas pu mené ce projet de la sorte. Merci alors du fond du c?ur à Aurélia, Marie, Benjamin, Nelly, Virginie, Magali, Alain, Martine, Marie-Pierre, Sébastien, Annabelle, Laurent,Tiffany, Corinne, Aurore, Agnès, Jérôme, Anne, Laurence, Didier, Serge, Vanessa, Céline, Jocelyne, Jeanne, Jérôme, Chantal, Nadine, Dominique, Valérie, Jeannette, Jean-Pierre, Gérard, Nathalie, Marie-Christine, Francis, Colette, Bruno, Marie-Agnès, Perrine, Maria, Carine, Véronique, Angélique, Régis, Célia, Solène, Jérémy, Gaëlle, Virginie, Frédéric, Maryline, Émilie. La liste est longue et nous espérons n’oublier personne.

Autour de notre thématique, pour donner plus de force et pour nourrir notre projet, nous nous posons toujours un tas de questions auxquelles chacun à le droit de répondre et de donner son avis. Au sein de l’IME La Sapinières de Marmanhac, les jeunes sont alors allés à la rencontre de tous en leur posant ces questions :

Qu’est-ce qui vous rend fiesr d’être à La Sapinière ? Auriez-vous une histoire, une anecdote vécue ici à nous raconter ? Quelles sont les choses, les moments que vous n’oublierez jamais ? Qu’est-ce que nous savons faire malgré nos difficultés ? Qu’est-ce que j’ai appris pour être plus autonome ?

Dans un premier temps, voici ce que nos jeunes ont dit :

Rire sourire fer content énervé -> moqueries Rêve -> avoir un travail… ça c’est un combat avoir un appart.

Clément « je travaille mieux. Je ne suis plus fermé et timide »

Arnaud « J’ai trouvé de nouveaux copains » « Vraiment heureux de les connaître » « Je suis bien à l’IMPro » « Je m’y plais ».

Damien « Je suis fier de savoir passer la tondeuse »

Benjamin « Je suis le boss de la couture »

Anthony « Ce que j’aime c’est m’améliorer sur les différents ateliers »

Baptiste « J’ai monté dans la nacelle »

Nicolas « J’ai fabriqué une toupie en bois »

Dimitri « J’ai appris à lire, à travailler, j’ai fait des nichoirs »

Justine « J’aime la couture. Je suis fier d’avoir moi-même fabriqué un bandeau en couture que je porte tous les jours. »

Alexandre « J’ai rangé dans mon casier = le matériel de classe mais aussi mes blocages »

Baptiste « Depuis que je suis à l’IME, je fais des compétitions de piscine et j’ai gagné des médailles de couleur jaune »

Julien « Je suis fier d’avoir réussi l’examen de l’ASSR »

Benoît « J’ai appris à parler tranquillement et gentiment »

Corentin « J’ai appris à plier le linge et je le refais à la maison »

Nicolas « Je peux passer la tondeuse chez tonton. J’ai appris à le faire à l’IME.»

Léa « Ça fait drôle de se voir sur un mur. J’en suis fière. »

Clara « Moi je sais bien m’occuper du linge »

Davy « Depuis que je suis à l’IME, je me sens mieux, les gens sont sympas. »

William « La 1ère fois, ce qui m’a marqué, c’est de revoir mes copains et copines. Et quand je suis monté sur la nacelle, c’était « whaou », c’était génial ! »

Puis voici quelques témoignages d’autres jeunes ou d’adultes :

La spontanéité et l’authenticité des échanges avec les jeunes. / Garder l’espoir et le sens de la mission./ Le Repas de Noël préparé avec les enfants de l’IMPro avec service à l’assiette./ Le partage de la connaissance au service de la différence./ Apprendre est le plus beau métier du monde, surtout à eux./ Dormir dans un grand lit malgré ma petite taille./ Faire comprendre avec des gestes./ J’ai appris à être propre la journée ! Encore un peu d’efforts et je serais propre la nuit./ Je travaille mieux, je suis moins fermé, moins timide./ Le boss de la couture !/ Combat-boxe/ J’ai eu une médaille./ Nous avions à faire du vélo de la trottinette, à apprendre à écrire, à compter et à réfléchir. J’ai appris à lire et à écrire./ Fière de voir l’évolution des jeunes./ Leurs progrès même mineurs, leur respect vis-à-vis d’autres./ La joie de vivre et le sourire des jeunes font preuve de dignité, de respect, de politesse./ Je suis très fière de travailler à l’IME, je ressens un bien être, d’être en harmonie avec les enfants et les adultes./ Est-ce qu’il va marcher ? Est-ce qu’il va parler ? A force de travail, de volonté, de beaucoup de courage Le chemin réalisé est immense./ Nous devons croire en vous, en vos différences. Elles sont votre FORCE. Moi, j’ai envie de vous dire merci. Merci, pour tout le bonheur que vous enfants handicapés vous m’apportez./ Beaucoup de solidarité entre collègues et de travail d’équipe./ Les jeunes sont formidables. / Je n’oublierais jamais tous ces sourires et cet amour qui me tombent dessus tous les jours « sans crier gare » par les enfants de l’IME. / Tous les enfants de l’IME me donnent une leçon chaque jour. J’admire leur courage, leur volonté, leur force, leurs rires et sourires et surtout leurs progrès. Merci à vous./ La considération pour la personne humaine./ Le sourire et la force de vie présents chez les enfants malgré le handicap et les difficultés./ Gloria : ce qui me rend fier c’est de travailler./ Maxime : travailler tout seul./ Bryan : je me rappèlerais des barbecues de fin d’année. »/ Je n’oublierais pas mes copines Marie, Philo et Camille./ Philo : J’apprends à travailler toute seule. / Les premières syllabes, les premiers mots. / Les phrases du style : « j’adore de lire. » / Je travaille mieux, je suis moins fermé et moins timide. / Je suis fière de voir l’évolution des jeunes,leurs progrés même minimes, leur respect vis à vis d’autrui. / La joie de vivre et le sourire des jeunes. / Malgré les difficultés, les jeunes font preuve de dignité, de respect, de politesse. / La spontanéité et l’authenticité des échanges avec les jeunes. / Garder l’espoir et le sens de la mission. / Une petite anecdote : « J’ai rangé les glaces dans mon duvet on les mangera demain. » / Mieux rebondir dans la vie. / Fière de ces visages souriants et rieurs, de l’épanouissement des enfants.

Enfin, nous ne pouvions pas conclure ce long article sans recueillir les ressentis de tous nos jeunes et des encadrants avec qui nous avons bossé toute la semaine !!! Alors nous leur laissons la parole et une dernière fois les remercions du fond du c?ur . Putain, c’était tellement fou…

Arnaud : Ça m’a plus de travailler avec Paul et Rémi. C’était un peu drôle de monter tout en haut avec la nacelle. C’était la 1ère fois que je peignais un mur de l’IME. Faire des graffitis pour la 1ère fois ça m’a plus. Tout le travail qu’on a fait en classe et en groupe ça m’a appris que je sais faire plein de choses que d’autres jeunes de mon âge ne savent pas faire.

Alex : Je n’ai pas ressenti de colère cette semaine, que de la joie. La peur je l’ai dépassé, j’ai osé demander tout seul à Rémi de monter dans la nacelle et pourtant j’avais peur. Je ne regrette pas d’être monté, c’était bien.

Corentin : Bien, moi. J’ai peint le mur après je suis monté dans la nacelle, on est monté haut. J’ai pas eu peur. J’ai fait « psittt, psittt ». J’ai écrit musique en vert. Ouiiiii c’était bien. Popol et Rémi sont sages.

Nicolas : Dans la nacelle j’ai ressenti un peu de peur mais je l’ai fait quand même, je me sens même capable de le refaire un peu plus haut cet après-midi. J’ai aimé écrire tracteur en graffiti. Paul et Rémi sont gentils, on a même pris des photos en pyjama à l’internat.

William : J’ai été impressionné à la radio, j’ai réalisé mon rêve j’ai pu parler et chanter à la radio. J’en avais les yeux un peu brillants. La semaine ça c’est très bien passé (j’ai peint sur la nacelle.)

Damien : J’ai bien aimé la semaine. C’était la 1ère fois que je faisais des graffitis et je trouve que je me suis bien débrouillé. J’ai peint une grande surface et je serai peut-être capable de le refaire.

Clément : J’ai bien aimé la semaine avec Sismikazot, je me suis bien amusé, bien rigolé. J’ai adoré faire des graffitis. Cela m’a fait drôle de monter aussi haut avec la nacelle, je ne voulais pas le faire mais je l’ai fait et j’en suis fier.

Nadège ; C’était bien de monter sur une nacelle, je n’ai pas eu peur. J’ai peint sur la fresque c’était bien aussi.

Tony : C’était cool, je suis monté très haut et j’ai regardé Rémi peindre le mur.

Baptiste : C’était bien quand j’ai fait le graffiti « cerf ». Je suis monté dans la nacelle, j’étais content j’ai fait de la peinture. C’était super cool.

Léa : C’était trop génial. Je suis montée sur la nacelle et je me suis vue de près. J’ai graffé le mot fleur. De me voir sur le mur ça me fait drôle, je suis contente d’être sur la fresque et de montrer aux gens qu’on est capable de faire des choses.

Benjamin : C’était bien. Les fresques c’est joli. J’ai été heureux de faire les tags et de monter dans la nacelle. Paul et Rémi sont sympas et ils nous font rigoler.

Anthony A : J’ai aimé monter sur la nacelle et la conduire. J’ai été content toute la semaine parce que j’ai travaillé avec Rémi et Paul. Ce sont mes potes.

Justine ; C’était la joie. J’étais contente de voir et de rencontrer Sismikazot. J’ai aidé pour décharger et pour peindre.

Julien : C’était bien. J’ai bien fait la bombe. On a passé une bonne semaine.

Benoît : Moi je suis content de travailler avec Sismikazot. J’ai aimé monter sur la nacelle, et j’ai pas eu peur.

Davy : Je pense bien avoir passé une bonne semaine avec Sismikazot. De pouvoir monter sur la nacelle, de pouvoir peindre (un petit peu) une partie de la fresque, de pouvoir faire des tags et discuter avec Sismikazot, c’était vraiment bien ! J’ai offert un dessin à Rémi et Paul, et ça leur a plu ! …Et je me souviendrais aussi de Rémi en train de chanter, et surtout de William qui dansait sur la nacelle !

Anthony : Une super semaine. J’ai aimé partout où j’ai participé et surtout le moment de partage au restaurant avec Paul et Rémi. Vous êtes des artistes géniaux.

Céline : Que la barre est haute pour arriver à mettre en place un autre projet suite à celui que j’ai vécu tout au long de l’année avec les jeunes et toute l’équipe grâce à vous. Cette semaine a été synonyme de partage, de joie, de découverte, d’humour… et bien d’autres bonnes choses encore. Que de bons moments, avec 2 vrais artistes, mais surtout 2 « potes » (comme dirait Anthony) qui possèdent plein de bonnes et vraies valeurs. Merci de nous avoir confortés dans l’idée que nos jeunes sont capables de nous étonner tous les jours grâce à leur force et leur volonté. Cette semaine restera gravée et m’apportera de l’énergie positive pour la suite. Encore une grand merci.

Anne : On a passé une super semaine, enrichissante pour les jeunes mais aussi pour nous. Les jeunes nous ont encore prouvé qu’ils étaient capables de plein de choses, aux côtés de 2 « jolies » personnes qui en plus de leur talent artistique sont remplies de plein de vraies et bonnes valeurs, un peu rares de nos jours, et que vous savez partager. Dommage que ce soit qu’une semaine, j’en retiendrai une superbe expérience et de supers souvenirs dont je me rappellerai longtemps. Un grand Merci à vous 2.

Laurence : observer, comprendre, faire ensemble… c’est tous les jours. Cette semaine, nous avons découvert, avec Paul et Rémi, un autre domaine pour continuer de prendre du plaisir dans l’exercice de nos métiers et… nous avons partagé ces instants tous ensemble !

Les sourires, les rires et les regards suffisent à traduire cette semaine sismikazoTIENNE.

Didier : semaine au-delà de mes espérances, vous avez été plus qu’à la hauteur Rémi et Paul. Les jeunes ont été fantastiques. Heureux et fier de faire partie de la ‘’famille‘’ Sismikazot. Merci à l’équipe d’avoir répondu présent. Manquait juste Knaki et Badofle. A bientôt pour une virée photos.

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