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Certaines photos ci dessus ont été prises par Marc et Florimages, merci à eux pour leurs contributions.

Nous sommes dans une période où nous avons beaucoup de travail et malheureusement les journées de 24 heures sont bien trop courtes pour pouvoir tout gérer en même  temps. Nous sommes alors un peu en retard et c’est les deux pieds dans le nord que nous venons vous conter notre dernière histoire en région parisienne. Nous avons déjà la tête dans de nouvelles réalisations et au cœur d’une nouvelle aventure mais nous ne pouvions pas tourner cette dernière page d’un livre sans conclure cette belle histoire avec ce récit et cet article. Dans un premier temps resituons le contexte et le pourquoi du comment. Comment sommes nous amenés à peindre ce personnage. Nous rappelons que nous peignons par passion, que c’est devenu notre métier et que si nous travaillons avec des personnes médiatisées c’est essentiellement parce que nous les connaissons, les apprécions, parce que nous les avons croisées et aussi chose très importante, nous les peignons seulement si c’est nous qui prenons la photo que nous travaillerons par la suite. Petit retour en arrière, nous sommes en 2014 lorsque nous croisons Georgio rappeur parisien pour la première fois et nous nous échangeons quelques mots et nous ne savons pas que plein de choses nous rapprocheront au fil des ans. Ce rappeur du 18 ème arrondissement a une démarche et un rap qui nous plait particulièrement, puis il a été plein de fois la première partie de Fauve notamment sur la tournée des Nuits Fauves à laquelle nous avons participé et même où nous étions acteurs en 2015. C’est alors très naturellement que nous décidons d’être à la base de ce projet. Nous nous appelons et nous envoyons des messages avec Georges puis Antoine de Panenka Music son « manager ». Nous avons un planning assez chargé et ne pourrons pas réaliser ce projet pour la sortie de l’album mais nous décidons de le faire en plus pour le lancement de la tournée Héra tour et pour fêter l’Olympia complet. Nous décidons que la peinture serait en noir et blanc et qu’il y aurait beaucoup de texte et que les gens y participeraient.

Depuis les premiers textos et les appels pas mal de temps s’écoule jusqu’à ce qu’on se donne rendez vous à Bordeaux juste avant le concert du Rocher Palmer pour une petite séance photo entre potes. Nous travaillons à une heure de Bordeaux dans un collège et vers 17h nous terminons notre projet. On a les deux voitures et nos deux chiens, il y a quelques bouchons mais nous nous rendons assez rapidement sur place. Georges, le vrai prénom de Georgio, nous attend mais il s’est fait mal quelques jours auparavant à une cheville et doit voir un kiné le soir de chaque concert. Et nous nous retrouvons alors quelques longues, très longues minutes devant la salle. Puis lorsque tout le monde est prêt on se retrouve et après un peu de temps, nous attaquons la séance « shooting photo ». Nous avons l’habitude mais ce n’est pas forcément la partie que nous préférons. Notre ami a les béquilles et nous sommes dans les loges et ce qui est assez drôle c’est que nous installons Georges sur un fauteuil dans un mini couloir entre la douche et les toilettes. Après plusieurs centaines de photos, nous décidons tous que nous en trouverons une qui fera l’affaire et surtout nous en sommes persuadés. L’idée était de prendre une photo pendant que le rappeur rappe. Nous voulons rester aux fondamentaux, à la base et pas forcément faire des dizaines de poses qui ne nous correspondront pas. L’exercice a plutôt bien marché et c’est assez drôle de revoir la situation entre les béquilles, la douche dans un tout petit espace. Puis nous irons devant le concert et mangerons un américain dans le top ten des américains les plus dégueulasses de notre histoire. Mais nous sommes très heureux, nous sommes quinze jours avant la réalisation de la peinture et nous avons dans notre carte d’appareil photo certainement la photo. Georges nous confirme qu’il est aussi chaud que nous pour faire du noir et blanc puis quelques jours plus tard nous lui enverrons plusieurs photos choisies par mail il y en a une que nous préférons parmi toutes. C’est la numéro 5. Tout le monde la valide et nous pourrons bosser dessus. Nous préparerons par la suite la maquette et serons prêts pour le projet. C’est un mardi matin que nous nous retrouvons à notre atelier. Nous avons toujours beaucoup de matériel à prévoir mais cette fois c’est un peu plus simple parce que nous allons travailler en noir et blanc. Le fond de la fresque sera dans la totalité composé de phrases récoltées sur les réseaux sociaux mais nous n’avons pas de nouvelles de Georgio et de son équipe le jour d’arriver à Paris. Nous envoyons quelques messages et en tant que trentenaires bien organisés commençons un peu à stresser et commençons même à flipper sur l’investissement de nos potos concernant ce projet. Nous quittons notre belle campagne lotoise sous une forte pluie et arriverons en fin de journée sous le même temps mais à Paris. En tout début de soirée, juste avant de rejoindre un super pote qui nous prêtera un hébergement nous avons enfin Georgio et son équipe et nous décidons de ce que nous allons diffuser sur les réseaux sociaux et qui nous amènera beaucoup de phrases. Au final nous ne récoltons pas moins de 3500 contributions. Ce qui peut être complètement dingue. Puis nous sommes soulagés et irons nous noyer dans les nuits parisiennes. Nous dînons dans un restaurant proche Pigalle qui se nomme La Relance et que nous avons « grave » kiffé. C’est des amis, vous pouvez y aller de notre part même s’ils ne vous font pas de rabais, c’est toujours cool !!! Puis dès le lendemain matin, donc le mercredi tout commença !!! Nous nous replongeons il y a cinq ans car lorsque nous nous réveillons, nous ne savons pas le mur que nous allons peindre. Ça va être la surprise et nous espérons qu’elle va être bonne. C’est un graffeur parisien qui nous a indiqué l’endroit. Nous l’avions contacté quelques semaines avant pour savoir s’il avait une idée d’un endroit en région parisienne où nous pourrions réaliser cette peinture. Il nous avait parlé d’un endroit à Ivry sur Seine où il y a un terrain de basket et un parc. Nous avions pas mal regardé sur internet mais nous ne savions pas trop à quoi nous attendre. Lorsque nous nous réveillons, nous restons plusieurs heures à l’appartement notamment pour terminer la maquette et l’imprimer puis nous nous dirigeons vers l’inconnu. Nous arrivons sur un premier spot, tout un mur qui longe un terrain de basket. Nous garons notre voiture puis le cœur battant de plus en plus fort, nous nous rapprochons du mur et ce n’est pas le coup de foudre. Nous faisons bien tout le tour et étudions toutes les possibilités et à ce moment là nous espérons du fond du cœur qu’il y aura un plan b. Nous avons plein de discussions entre nous vis à vis des règles de graffiti et est ce que certaines choses peuvent être repassées. Pour la deuxième possibilité, nous voir au beau milieu d’un parc à quelques mètres de là où nous sommes. Nous distinguons un premier mur qui ne répond pas à nos attentes puis nous découvrons une nouvelle façade avec une superficie plus adaptée que ce que nous avions vu jusqu’à présent. Ler mur est grand mais notre envie et nos motivations encore plus. Ce genre de mur est un hall of fame, ce qui veut dire que tous les graffeurs peuvent venir et recouvrir tant qu’ils le désirent. Ce sera la règle. Lorsque nous aurons terminé nous devrons accepter qu’il y ait des peintures qui recouvrent et qui effacent petit à petit notre création. Et c’est aussi grâce ou à cause de ça que nous faisons un bon en arrière nous qui aujourd’hui avons l’habitude d’être rémunérés et de peindre sur des murs spécialement prévus pour nos projets. On est donc pour nous « à l’ancienne ». Le mur étant choisi et la surface satisfaisante, c’est officiellement le départ de cette nouvelle aventure très excitante. Pendant ce temps là, notre poto Georgio et toute son équipe se prépare pour continuer leur tournée et partir pour quelques dates. Nous ne connaissons pas trop l’aboutissement de ce projet. On se fait un kif perso comme on dit. Pour gagner de longues heures très précieuses, nous avons besoin de tracer au rétroprojecteur et cette étape se fait la nuit, or à cette période, le parc ferme à 19h mais par chance, nous arriverons à le faire. Nous voyons une équipe de jardiniers qui travaille sur le parc et nous questionnons le chef afin de savoir s’il est possible de rentrer la voiture, de venir la nuit et tout un tas de questions que nous n’avons plus trop l’habitude de gérer. Il nous dirige très spontanément vers un accueil. Petits campagnards et provinciaux que nous sommes, nous ne pensions pas qu’il y avait quelqu’un. Cinq personnes travaillent ici et nous allons dans les locaux de l’accueil pour se présenter et dire aux personnes que nous croisons qu’il va falloir qu’elles fassent avec notre présence et que nous sommes très heureux d’être présents ici. Le feeling passe très rapidement et c’est un immense honneur et plaisir pour nous que ce projet se déroule de cette manière. On ira alors passer beaucoup de temps là bas, que ce soit pour travailler sagement assis à notre bureau, pour discuter car nous aimons bien ça, pour s’abriter parce qu’il a beaucoup plu ou encore pour faire charger nos portables ou batteries en tout genre. Le temps de choisir le support et de se décider il est déjà 12h. On file dans une boulangerie tout près d’ici et nous nous ferons notre premier repas planqués dans notre voiture et prêts à agir. Il est 14h quand nous arrivons réellement au pied du mur en tenue de travailleur et avec nos pots de peinture prêts à être vidés. La météo n’est vraiment pas de notre côté et il commence sacrément à pleuvoir. Nous avons préparé nos mélanges, pris nos outils et on commence à peindre en blanc ce mur d’environ 7m de haut sur 30 m de large. Aux alentours de 17h nous arrivons presque au bout de nos peines et à la fin de la préparation. Malheureusement la pluie est de plus en plus forte et une grosse moitié du mur se laisse emporter et effacer par les torrents d’eau qui dégoulinent sur la belle surface que nous allons peindre. Nous devons tracer et il pleut toujours. On sait qu’il va y avoir deux jours de soleil qui vont suivre et que si on arrive à faire ce job de nuit il y a des chances qu’on soit dans le timing. On vous avoue qu’on se sent un peu, voir même beaucoup dépités et que la pluie ne s’arrête pas. Nous sommes trempés jusqu’au os et avons qu’une envie, c’est de rentrer chez nous. Et c’est exactement dans ces moments là que c’est incroyable d’être deux et d’arriver à puiser la force qui fera que notre projet aboutira. Nous allons au supermarché, les visages fermés, les habits trempés et les bras qui tombent encore plus bas que nos genoux. On s’achète de quoi se restaurer et se donner des forces. La pluie s’arrête doucement vers 21h30 et nous décidons d’aller travailler. Le mur est un peu trempé mais ça va passer. On allume le groupe électrogène au milieu du parc des Cormailles et jusqu’aux alentours de minuit nous dessinerons sur le mur l’esquisse de notre future création. Nous rentrons nous reposer et il va falloir être d’attaque pour les deux jours à venir car c’est là que tout va se jouer car ils annoncent un peu de soleil. Et même si parfois la vie parisienne fait que le ciel reste gris il n’y aura pas de pluie ces deux jours. Nous travaillons en extérieur et sommes très souvent contraints à regarder souvent la météo et de faire avec. Le jeudi matin nous arrivons à la première heure déterminés à bouffer le truc. Après avoir repeint en blanc la partie qui n’était plus présente sur le mur, nous préparons les couleurs de notre fresque qui sera dans les noirs et blancs, les couleurs du personnage et nous œuvrons chacun de notre côté. Rémi s’active sur le personnage et Paul sur le fond qui viendra accueillir les écritures récoltées. La journée est bien trop courte mais nous sommes en plein dans le timing que nous voulions respecter. En plus du fond acrylique, Paul trace quelques traits au crayon à papier qui lui donnera ses repères pour être à peu prêt droit. Puis la journée du vendredi, tout autant ensoleillée nous permettra d’avancer vite sur la fresque. Même si le rythme est loin d’être reposant, nous sommes très heureux de l’avancée. Le vendredi midi, enfin vers 14h, nous nous accordons une pause déjeuner avec un ami et toute l’après midi Orane, une jeune que nous avions eu en colonie de vacances cet été   à l’occasion de l’Olympia.  j’aimerais partager ça avec vous en montrant un film ou une photo… Envoyez moi en commentaire un mot, une phrase, ce que vous voulez, ce qui vous passe par la tête, ce qui vous tient à cœur, ce que vous avez envie de crier tous les jours, ce qui vous rend heureux, ce qui vous rend triste… J’ai hâte de vous lire ici mais encore plus sur ce mur ! Ça va être beau ! Force… » Et c’est ainsi que nous avons eu pas loin de 3000 commentaires et donc sélectionné beaucoup de phrases qui ont créé le fond, via nos réseaux aussi. Le vendredi soir le fond est fini à 99 % et il reste pas mal de gros détails à faire pour l’élément figuratif. La météo n’annonce pas que des bonnes nouvelles pour les quelques jours à venir mais en trois jours il devrait ne pas y avoir de problèmes pour terminer. Paul partira avec le premier métro le samedi matin pour aller à Bourges où il joue dans une pièce de théâtre le samedi soir et retrouvera Rémi que le dimanche très fier de lui et de la compagnie Oh z’arts etc qu’il accompagne. Même s’il n’a pas beaucoup d’heures de sommeil dans les pattes, il est très heureux de retrouver son camarade de route qu’il a laissé sous un temps clairement pourri. Ces deux jours auront été un enfer au niveau de la météo et n’auront pas facilité la  tâche à Rémi pour terminer. Mais tant bien que mal après avoir été obligé d’effacer et de recommencer plusieurs fois on y est arrivé. Il n’y avait même plus de spectateurs dans le parc et le moral n’était pas au beau fixe. Petite bulle d’air dans le week end Carole, la petite amie de Paul est venue nous encourager et manger avec nous le dimanche midi alors que nous n’étions pas au courant. Dépités par le temps et plongés dans un autre travail, notre joie ne s’est pas vue de suite puis nous rentrerons le soir à notre appart en attente du lundi qui est le dernier jour de cette aventure. Après une bonne nuit de sommeil, nous sommes d’attaque et croisons les doigts pour que la cerise sur le gâteau soit encore meilleure que le gâteau. Comme tous les matins nous arrivons sur place aux alentours de 8h et le parc des Cormailles n’est toujours pas réveillé. Toujours sous sa couette, il est d’humeur assez morose. Le ciel est gris mais il ne pleut pas pour le moment. Nous sommes le lundi, les gens repartent au travail en traînant un peu la patte. Nous ne savons pas réellement comment notre journée va se dérouler. On a rendez vous avec Georges et son équipe aux alentours de 10h mais ils annoncent de la pluie et cela ne nous enchante pas vraiment. Tant que nous ne sommes pas partie, nous essayons d’être au maximum présent au pied du mur pour pas qu’il n’y ait d’imper sur le mur. Nous sommes garés et réalisons dès le début de la matinée quelques photos afin d’immortaliser notre peinture. Nous essayons plusieurs combinaisons afin de pouvoir par la suite choisir. Il est 9h, nos échelles sont toujours attachées au mur et nous partons en ville chercher un peu de force . Nous allons à notre boulangerie fétiche mais comme nous avons la meilleure des chances elle est fermée le lundi. Nous nous dirigeons alors de l’autre côté de la voix ferrée pour nous rendre dans une petite boulangerie / pâtisserie très très intéressante et nous ne regretterons pas du tout. Nous ressortons avec une poche pleine, des amandes, des gâteaux maisons, des pains au chocolat. Il est 9h30 et les premières grosses gouttes commencent à tomber. Il y a cette odeur de bitume chaud comme l’on retrouve normalement l’été. La météo annonce beaucoup de pluie pour ce jour. Nous croisons les doigts mais nous nous rendons très vite compte qu’elle ne s’est malheureusement pas trompée. Puis nous avons à peine le temps de revenir à l’accueil, notre spot de la semaine. Puis les grosses gouttes se transforment en pluie non éparse et les litres d’eau s’abattent sur la banlieue parisienne. La météo ne nous aura pas épargnés sur ce projet et cela jusqu’à la fin et la dernière minute. Nous aurions tellement aimé la fin de cette aventure sous un soleil digne des grands jours. Puis nous changerons vite d’avis. Nous sommes installés à nos tables habituelles. Une demi-heure plus tard le téléphone sonne. C’est Jb, que nous ne connaissons pas qui cherche où nous sommes. Son nom d’artiste est Mims et c’est lui qui va réaliser une vidéo. Nous ne sommes pas trop au courant de ce qui se trame mais tout s’affine petit à petit. Ce jeune parisien ne montre aucune réticence de travailler sous la pluie puis quelques minutes plus tard, c’est au tour de Georges et Léo de débarquer. Ils nous appellent pour savoir aussi où nous sommes, toujours à l’accueil. Il pleut des cordes et c’est pas prêt de s’arrêter. Tout le monde est assez chaud et le résultat final de cette vidéo sera de faire, un couplet et un refrain de la chanson de Georges « No future ». Nous acceptons volontiers un café de nos amis de l’accueil, discutons une belle demi heure de tout et de rien puis c’est l’heure de se lancer dans la gueule du tigre. On se dirige vers la fresque que tout le monde n’a toujours pas découvert. Rémi va à la voiture chercher un parasol qui nous servira de parapluie. Le parc est relativement grand et nous nous dirigeons vers la fresque. Plus nous avançons, plus tout le monde se rend compte de la taille et de la réelle portée de ce projet. Au moment où nous arrivons, il y a notre poto Gaspard qui arrive dans son parka jaune pour affronter lui aussi la pluie puis pendant pas loin de trois quarts d’heure nous œuvrons pour de vrai sous cette putain de pluie parisienne mais il y a aussi cette magie qui opère et qui donnera la naissance à une très belle vidéo et un très beau clip. C’est un clip que vous pouvez découvrir ci dessus ou sur you tube en tapant No future Sismikazot x Georgio. C’est pour nous une des plus belles reconnaissances et une grosse fierté que notre poto Georgio ait eu cette envie. Rien n’était vraiment défini au départ et nous voulions faire cette peinture et tout s’est merveilleusement bien terminé. Nous retournerons à l’abri se mettre au chaud avant de se séparer et de se faire un bon gros chek à l’ancienne pour clôturer cette merveilleuse aventure. Le midi nous mangeons avec Gaspard très heureux de le retrouver puis nous retournerons sur le lieu du crime car nous avons un interview à 14h. Nous espérons que le média qui nous a contactés sera plutôt motivé pour nous poser toutes les questions qu’il souhaitera à l’intérieur car nous commençons à en avoir assez de l’humidité parisienne. Mais, ils souhaitent vraiment avoir la fresque en arrière plan et nous retournons alors au pied du mur. Ce sont deux jeunes en stage pour une web tv du Val de Marne. La mairie est aussi venue nous rendre visite et nous a  félicités de notre travail et notre collab avec Georgio qu’ils connaissaient aussi. Ils étaient très heureux et très fiers que ce moment se passe sur leurs terres. Puis il y a aussi tout l’accueil du parc des Cormailles qui a vraiment joué le jeu et ils étaient très accueillants pour nous. Aussi bien nous que Georges avons trouvé ça merveilleux. Puis l’après midi nous profitons des dernières heures du parc, toujours au chaud car le mauvais temps ne nous a pas quittés. Nous réfléchissons à la photo que nous allons diffuser sur nos pages et nos réseaux sociaux, nous imaginons la suite et commençons à préparer cet article puis après nous aurons la route et n’aurons pas le temps. Le soir avec nos amis parisiens, une partie du Fauve Corp nous, nous organisons un repas là où nous étions hébergés pour la semaine. Une dernière soirée au sec avec des gens qui comptent beaucoup pour nous, que nous apprécions particulièrement. Nous profitons à fond de ces derniers instants dans la capitale jusqu’à ce que la fatigue soit bien plus forte que tout le reste. Puis le matin en même temps que le soleil nous prendrons la route. Nous quittons la grande ville avec du soleil plein le cœur et une immense fierté. Nous ferons une petite pause à Limoges pour retrouver notre ami Julien et déjeuner avec lui avant de finir la route et vider le camion à notre atelier puis retrouver nos maisons respectives à Bordeaux ou à Toulouse.

Une page se tourne bien trop vite et nous espérons toujours en avoir profité au maximum. Nous retiendrons de belles journées ensoleillées mais aussi et surtout de nombreux moments sous la pluie, de nombreuses galères où nous avons failli parfois jeterl’éponge mais le fait d’être deux nous a toujours permis de continuer et de ne pas lâcher, de toujours tout donner. Nous nous rappellerons encore de longues années les déjeuners dans la voiture avec les gouttes de pluies qui s’effondrent sur le pare brise, les chaussures et les chaussettes trempées, les cafés du matin dans ce vaste et somptueux appartement parisien dans le 14 ème arrondissement de la capitale, les longues attentes à la caisse du Franprix avant de rentrer à la maison après une longue journée de travail, les aller retour à notre voiture en faisant rouler notre échafaudage que nous transformions en caddie le temps de plusieurs trajets, les cafés à l’accueil et les rigolades à répétition avec Vanessa, la fausse merde en plastique tellement vraie, les repas du midi, la venue de Steph, celle de Carole, la meilleure des lectrices qui est Orane, les heures de pluie, le soleil qui reflète sur le mur, les passants qui commentent, les gens qui s’étonnent, Paris qui s’éveille, Ivry qui s’endort, les heures de discussions et de rigolades, le Parc des Cormailles, la rélisation du clip, le kebab avec Gaspard, le shooting photo dans les loges à Bordeaux, les aller retour en haut de l’échelle avec assez d’élan pour atteindre le ciel, la lecture de tous vos messages sur les réseaux sociaux, le café du matin, les restaurants, les plateaux de sushi, Rémi enfermé dehors en train de jeter des cailloux à la fenêtre, chercher des places de parking, la course à Leroy Merlin, le klaxon des oiseaux et le chant des voitures, le repas avec nos potos 2fou et Lenzer de Toulouse, la barre de fer cachée dans les buissons, le repas à la maison, l’écoute de certaines musiques, les rires, les pleurs, les doutes, les reprises de force et les baisses de régime… tant de choses qui dorment dans nos crânes et tant de trucs qui font qu’un projet devient grand et qu’on aura du mal à oublier. Même éphémère, on l’aura graffé sur un mur et gravé dans la roche de notre cœur à tout jamais. « On balaye les mauvaises nouvelles devant notre porte si le bonheur passe on le séquestre. » .

Dans un premier temps, nous tenons à faire la plus belle des dédicaces au Parc des Cormailles de cette belle ville de Ivry sur Seine dans le 94, aux spectateurs mais aussi aux acteurs de ce beau lieu. Nous sommes vraiment arrivés ici par hasard et nous reviendrons cette fois en le faisant bien exprès et voir des gens exceptionnels qui font vivre ce parc et lui offre une sérénité incroyable. Nos remercions alors tout d’abord de tout cœur, Mez, la big boss, merci pour ton accueil et ta générosité, prends bien soin de ta petite équipe car ils sont extras, on reviendra vous voir avec un immense plaisir, Yannick qui amène le soleil de la Martinique sous ce ciel de banlieue parisienne parfois trop gris, à Vanessa, putain on te promet que mort ou vivant on te ramènera le vrai Johnny Hallyday et là ça sera pas un poster. Si on pouvait te remettre une médaille on le ferait sans hésiter. Tu nous as vraiment fait rigoler bien plus que tous les humoristes des dix dernières années. On te souhaite que du bonheur et plein de belles choses pour ton futur et une belle retraite où tu le désires. Abdou, l’homme sage et le détenteur de Puis Mohamed, on n’ oubliera jamais Et enfin une merveilleuse pensée à Zoubida la petite tortue des Cormailles, on compte sur toi Yannick pour la ramener chez toi et en prendre soin !!! Elle a fait partie entière du projet et sans elle rien n’aurait été pareil. Alors même si elle a un carapace, il faut la soigner comme un bébé mais maintenant qu’elle a sa cabane nous voilà rassurés. Nous vous faisons alors à tous une merveilleuse dédicace et un immense merci pour votre accueil. On ne s’attendait pas du tout à tomber sur un accueil et la cerise sur le gâteau, sur un tel accueil.

Tant que nous sommes dans le parc nous faisons un immense remerciement à tous les gens que nous avons croisés chaque jour et qui ont suivi de près ou de loin cette aventure Merci à Marc, pour nous avoir suivi chaque jour et avoir fait plusieurs photos, merci aussi les amis et la chaleur que tu nous a ramené, à Elisabeth et tant de personnes encore, du jogger au promeneur.

Un immense big up à notre poto Georgio, trop fier du projet, on se suit frangin et il va falloir bosser sur une deuxième fresque pour clipper le deuxième couplet de No future !!! Force. Merci aussi à Antoine et Léo de Panenka Music, et à Mims qui a fait la vidéo.

Un immense merci à Laurence et Jean Marie qui nous ont régalés et prêté le meilleur des apparts dans Paris. On s’est régalé et avons pu nous reposer et travailler comme il se doit.

Big up à notre poto Quentin car c’est grâce à lui tout ça et merci d’avoir contribué à la réussite de ce projet. Merci et spéciale dédicace à La Relance, le meilleur des restos toute catégorie confondue. Très belle adresse à Pigalle que nous vous conseillons fortement !!!

Et merci à toutes les personnes qui ont contribué à cette fresque sans qui elle n’aurait pas été la même.

Et enfin, nous avons une immense pensée à notre pote Osek, Loïc, parti bien trop tôt, cette vidéo et ce projet t’es entièrement dédié notre Loulou. On a appris la nouvelle alors que nous étions sur la route du retour. On peignait des murs ensemble alors qu’on était encore des toys et par la suite tu nous a toujours suivis et accompagnés dans nos choix. On pense fort à toi, tes proches et ton petit Lilyan. Tu resteras le numéro 1 à jamais. Putain tous les gens qui te connaissaient ne pourront pas dire le contraire, des mecs en or comme toi, il n’y en a pas beaucoup, tu vas nous manquer.

Voici quelques phrases que nous avons récolté sur les réseaux sociaux et qui ont nourri notre peinture et qui ont construit le fond de notre peinture… C’est toujours très difficile de faire les bons choix et surtout de ne décevoir personne alors prenons le tous comme une force inconsidérable et un élan de belles choses. Merci à Ad Loup qui nous souffla le titre de notre fresque qui est « Mélancolie des jours gris ».

La vie est faite de moments incompréhensibles où l’on souffre, où on s’interroge sur qui on est et on découvre, on apprend à s’aimer et puis la vie nous le rend bien en nous apportant des moments magiques avec les amis ou notre famille. Il y a l’amour donné par nos conjoints ou nos enfants. La vie est belle, profitons en jusqu’au bout pour découvrir à sa fin la lumière du paradis où une nouvelle vie commence / Osmose et chill / T’as pas une grosse punchline de beauf là. / Le reflet des couleurs. / Ce qui ne te tue pas te rend plus fort. / Tolérance et amour / Humanité / En Marche / L’amour vaincra / Éphémère / Face au vide j’ai peur de chuter vu que je ne plane plus / Tout est question de persévérance. / Prôner l’humanité. / Passage / La créativité demande du courage / Yolo / Deviens ce que tu rêves d’être / J’aime la vie / L’amour court les rues / ça pourrait être pire / Ombre et lumière, rappeur nuancé / Les larmes sont les pétales du cœur. / On s’améliore en travaillant / Oublier / N’oublier pas d’être heureux / Penser / La vie c’est ça et ça pas ça ou ça / Sublime et silence / Nos amis de Saint-Céré pour Georgio / Rêveur / La vie est belle / L’art personnifie notre âme / Soleil d’hiver / La force est tatouée dans mon âme / J’ai rencontré héra et depuis je vous emmerde / Rap français / Regarde comme les étoiles brillent pour toi / Vie sans regrets / Appel à la révolte / Effacer les mirages / apprécier le goût de la vie / Lâcher prise c’est vivre / Pourquoi l’amour est si bien fait mais fait si mal / Magnifique / J’ai pas le temps / Encore et encore elle t’observe de son regard amoureux / Je titube dans la rue en gueulant que je t’aime / Pour ceux qui ont aimé, tout perdu et aimé de nouveau / Et puis comment il ferait l’univers sans toi / Trop de choses à dire / Révoltez vous au nom de tout ce qui vous fait mal. / Suis ton cœur / Impossible de trouver le sommeil / L’amour est la seule vraie liberté. / Je ne sais pas quoi écrire / L’horizon me fait perdre la raison. / Je t’aime / On a frôlé la vie / Je vous emmerde / Jeunes et ambitieux, parfois vicieux / Nuits fauves / Dans le froid de l’hiver, j’ai appris qu’il y avait en moi un soleil invincible. / Bâtir mon monde avec mon cœur / Un peu d’espoir venant de toi / Tout est possible / L’espoir ne meurt jamais / La vie est trop courte pour se réveiller avec des remords. / Le feu dans nos vies / Le cœur aventurier, l’âme sauvage / Nos vies / Chaque jour est un combat / Au fond il suffit d’oser. / On n’a qu’une vie / La terre je la dévore / Révolte / Éternel insatisfait. / Douce amertume. / L’ivresse de la vie. / Rose noire. / 16 pige, des regrets pour toute une vie. / Au pire, on meurt… / La vie se crie. / Nuits blanches et idées noires. / Je maudit le temps qui file, qui rend si triste quand on embrasse nos vieux. / Fauve / Vivre / Homme de l’ombre. / Insomnie. / J’emmerde le monde. / Pourvu qu’on ait l’ivresse. / Merci. / Honnêteté, force et honneur. / Traverser les mers, avancer coûte que coûte. / Ivre d’amour. / Silence trop bruyant. / Se battre pour sa vie, se battre pour ses rêves. / Je suis vraiment content d’avoir connu l’amour. Je me suis démoli pour une chose vivante. / Et j’attendais son message comme une conne sous une pluie d’automne. / Pense, crois, rêve et ose. / Le regard des gens est le dernier de mes soucis. / A s’en déchirer le cœur. / Je voudrais partager tes nuits. / A s’en déchirer le cœur. / Les hommes cherchent la lumière dans un jardin fragile où frissonnent les couleurs. / Vivre doit être une sacrée belle aventure. Ressens tu le vent du nord ? / C’est pour les rêveurs éveillés. / Voyou / Nique sa mère le blizzard / Faut être plus fort que les murs qui se construisent autour de nous. / Le monde est grand lorsque l’on se rend compte de sa beauté. / Voir plus loin que le futur / Ta musique me rend heureux. / Les étoiles filent / Un sourire vaut plus que mille mots. / Demain c’est loin / A nos histoires mortes avant d’avoir démarré / J’ai l’impression d’être en HP / Avancer coûte que que coûte / Dévorer la terre / Antifa / Esprit voyageur / Faisons sonner les murs / Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait. / C’est pour ça que j’écris au fond, pour essayer de me libérer un peu, pour pas que ça explose là dedans. Tellement de choses à dire, à crier, à chanter, à chuchoter, parce que ça sort pas. / Vivre et aimer. / La folie nous portera. / Bleu noir. / Je suis l’as de trèfle qui pique ton cœur. / Parce que c’est notre projet. / La lune viendra tout effacer. / Force Georgio. / La douleur, on en parle mieux quand on la connaît. / Une seule vie. / Comme Anatole. / Comme toi Georges. / On a tous des rêves faits pour être réalisés. Merci pour tous tes sons qui donnent la force d’y croire chaque matin. / Une rupture amicale récente et très forte vient de s’arrêter brutalement et j’ai beaucoup de mal à m’en remettre. / La musique efface les kilomètres qui nous séparent. Mélodie entêtante qu’est ta voix mélodieuse vivre au présent sans trop s’inquiéter du futur. C’est pas facile mais ça vaut le coup si tu laisses l’occasion de profiter. / Ensemble. / Héra. / On va continuer de rêver. / Echouer c’est pas grave. / Enfin. / Je m’en fous à quelle vitesse je vais aller, je veux juste aller de l’avant. / Le talent croise souvent le talent. / Cigarette dans la main droite, volant dans la main gauche. La fenêtre ouverte, le chauffage à fond. / C’est en se plantant qu’on pousse. / Je ne crois pas être dans l’erreur. En tous cas j’évite dd’en être une. / Il faut se perdre pour trouver l’introuvable. / Propre, lolo va liker. / Un jour je t’aimerai si je te rencontre. / Paix. / Un sourire et un regard entre deux vagues qui meurent. / De mes nuits blanches, je ne retiens que tes jolis mots bleus noirs. / Et penser à lui dire combien j’aime ce qu’il écrit. / Force, courage, et honneur. / La musique n’est qu’un bon moment de liberté dans le monde. / Ensemble, tout simplement ensemble. / Une évidence. / Parce que chaque jour est un combat. / Pas de mots. / Pas de peinture sur le sol, ni les murs, c’est pas un atelier. Lenzer on t’aime. / Comme la réalité est trop dure je me casse à Disneyland. / Rien c’est déjà quelque chose. / Je me suis cassé le radus lundi à 13h30. J’ai mal. / Soyons plus solidaire. / Leitmotiv qui motive !!! / Trouver l’extra dans l’ordinaire. / Vers l’infini et au delà. / Et la nuit quand tu dors, je dessine ton visage avec mes mains dans le ciel. / A chaque problème une solution. / Les murs avaient des oreilles, maintenant ils ont la parole. / Les pieds dans le ciment. / Aujourd’hui je vis. / Il n’y a pas de honte. / Tu vois là bas devant ? C’est la vie alors lève toi et fonce. / Dans la vie je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. / Du bout de mes dix doigts./ Le féminin divin vous attend «Au final tu resteras une personne qui m’est chère. Comme tu dis. / La vie c’est beau. / Je divague, je diverge, trop d’ivresse. / On prend des risques, on chasse les doutes. / Haut les cœurs. / Pluie nocturne. / ça existera toujours. / Ne jamais abandonner. / Touchée mais pas coulée. / Moi la terre je la dévore. / Qu’est ce que j’aime cette saleté de rap. / Condamné à être vieux et con puisque on est jeune et fou. / Tant que je respire, je vis. / C’est pas du rap mais de la musique. / Aujourd’hui je vis. / Les murs avaient des oreilles aujourd’hui ils ont la parole. / Vivre la mer. / Promis juré qu’on la vivra notre putain de belle histoire. / Les cicatrices qu’on a appris à dissimuler. / Ta musique me rend heureux. / La musique nous portera.

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