Originaires de Saint-Céré, dans le nord du Lot, cette fresque intitulée « L’insouciance » est la vraie première peinture murale dans notre petite ville natale de 3500 habitants pour notre duo. Nous avions déjà réalisé des graffs près de la MJC ou du gymnase, pour notre jam Saint-Céréenne, sur le local de la pétanque ou sur le mur d’expression mais jamais un travail d’une telle ampleur ici. Pour ceux qui veulent la photographier ou juste la regarder elle se situe à la sortie du lycée Jean Lurçat.
Voici maintenant près d’une dizaine d’années que nous sommes partis de chez nous à la conquête du globe, mais nos souvenirs et notre appartenance à notre petite ville de campagne restent intact.
Saint-Céré pour nous c’était et ce sera toujours les potes d’enfance, d’adolescence, les heures de vélo dans les ruelles du centre ville, les poches de bonbons, les anciennes petites boutiques, la piscine municipale, le skate parc sans modules, les parties de foot improvisées sur le bitume, nos premiers 50cm cube sur les parvis de la M.J.C, le collège, le lycée, Antoine Musique, La Guinguette, L’Espace discothèque et Dj Fanou, les videurs de ces deux endroits cultes, Clip Boutique, Frayssou, Mr Couchouron, Michou, Bardet piscine gratuite, Maury, la passerelle, la place du bateau, le parc et tant de choses encore qui dorment dans nos crânes.
Cette fresque reflète les souvenirs que nous avons de notre plus jeune âge, ceux des gens de 7 à 94 ans que nous avons croisés et la liberté que nous avions à cet époque.
Nous voulions réaliser un enfant, Jason vit chez la mère de Rémi qui est famille d’accueil à Saint-Céré. On a réalisé la photo entre sa douche et son bol de chocapic, avant qu’il aille à l’école le jour ou nous avons réalisé la fresque.
En partenariat avec la mairie de Saint-Céré pour notre exposition « La joie de vivre » nous voulions réaliser cette peinture afin d’annoncer cet évènement. Rendez vous dans un mois, le 20 juin pour le vernissage à la maison des consuls, place du Mercadial. Merci à eux Mr Destic, maire de la ville, ses adjoints et son conseil pour les bombes, le mur et la nacelle. Merci madame Martignac et le magasin Bricorama qui nous a aussi soutenu en fournissant le pot d’après de blanc, soigneusement passé par les employés communaux. Merci à Madame Cassagne pour nous avoir donner l’autorisation de peindre le mur de son immeuble.
Un grand merci à Séverine pour sa motivation et son investissement.
Gros big up à tous les gens qu’on a croisé pendant ces cinq jours, à tous les élèves et profs du lycée, à Julien, Romain, Carole, Neela, Fabien, Julien, Jean Phi, Elo et Lyly… Merci à nos mamans pour les bons repas…
Enfin, voici les phrases que nous avons récoltés et réécrit sur le mur. Merci pour vos contributions. La question posée était : quels sont les souvenirs que nous avions enfants, qui montrent une certaine liberté que nous avons perdu en grandissant?
Pour Valou, Anouck, Flavie, Dylan, Maïki, Lilou, Ibrahim, Brad, Lucas, Charles, On saute les passages cloûté comme s’il y avait des crocodiles, le bisou magique soigne les bobos, on attrape la neige avec la bouche, notre scooter est un vélo. Ils pensent que les meilleurs rêves sont ceux des enfants. Enfin, dans les paquets de dragibus, ils prennent que les noirs.
Je ne fais plus pipi au lit. Gino et Arthur
Les parties de foot duraient 15 heures. Paul
Petit une question qui revient beaucoup est : Maman, comment on fait les bébé? Alex
Pas besoin de faire les devoirs Léa
On mange ce que l’on veut sans grossir. Jean
Mikael Louis Delia Nina Margot Noémie
Quand on est petit, on rêve d’être grand et quand on est grand on voudrait tant redevenir petit…
Mon illusion Julien
Mon doudou me manque. Lola
Les grands ne font plus la guerre avec des jouets mais avec des vrais armes. Laurie
Je suis née en 1932, je me rappelle on était dix Janine à l’époque dans une classe de 25 élèves. Après la classe, on se retrouvait Rue de la République pour jouer à « balle au camp » ou rue Carézac qu’on appelait la « petite rue », c’était notre terrain de jeu. Janine
Moi je jouait avec les filles de Janine et les cartons de la boutique Siadou… Marie Agnès 65 ans
Je me posais toujours cette question quand est-ce que je n’aurai plus de croûte à force de tomber. Anne
Toutes les deux on se rappelle le parfum de nos grands mères. Charline et Manon
On se pose beaucoup plus de questions quand on est grand.
L’odeur des pains perdus chez ma grand mère.. Eloïse 15 ans
Gamin on est inconscient. Aurélien, Johan, Jeffrey
On avait le droit de monter sur les épaules de nos parents.
On avait le droit aux bisous de bonne nuit et aux histoires du soir.
On se moquait de comment on s’habillait.
On avait l’argent de la petite souris.
On avait le droit de croire en la magie.
J’habitais Marseille, j’étais obsédé par aller à la mer. Carole
Je mettais du sent bon.. Françoise
Ma prof d’anglais m’envoyer chercher les croissants à la boulangerie parisienne. Didier
Aujourd’hui je ne peux plus aller dans les aires de jeux. Laurie 15 ans
On suivait le tambour de ville « avis à la population » et « qu’on se le dise ».. Marie
Au jardin public on faisait des couronnes et des traines avec des feuilles de laurier. Marie
L’été pour se rafraîchir on buvait l’eau de Ste Spérie et « à l’asile » on jouait avec les picardelles on faisait de la terre fine.. Marie
On jouait place de la République. Céline
Avec mon cousin on faisait les 400 coups, ça donnait du souci à notre grand mère qui avait un martinet. Il y avait que ça qui pouvait nous arrêter. On était des hors la loi. Jacqueline 94 ans
Grâce aux playmobils mes parents avaient la paix, nous faisions que jouer. On faisait même des montagnes avec des couvertures. Aujourd’hui mes enfants reproduisent la même chose. Caroline 34 ans
On croyait que la vie c’était gratuit. Rémi 29 ans
Quand on voit la méchanceté qu’il y a autour de nous, je regrette mon innocence de quand j’étais petit. Nathalie 45 ans
Plus jeune je voulais toujours restée là ou ma mère m’amenait.. Elisa 15ans
Les vacances avec mes cousins me manquent. Marlène
Les colos d’été et les stages de théâtre Julie 17 ans
La plage, les vacances me manquent, j’y vais moins, j’ai grandi. Camille 18 ans
J’ai peur de perdre la complicité et les liens que j’ai avec mon grand frère. On est toujours ensemble mais la séparation pourrait être difficile.
Enfin merci à Tiffanie, Zoé, Jean, Théo, Jeffrey, Aurélien, Guillaume, Maxime, Lola, Ludivine, Charline, Johan, Chloé, Julie, Marlène, Camille, Lorraine, Léa, Coralie, Lucille, Jules, Côme, Typhaine, Mees, Lucie, Camille, Théo, Perrine, Chloé, Léane, Lisa-Rose, Arthur, Arnaud, Eloïse, Lilian, Pépette, Benoît, Anne, Céline, Dani, Carole… Yoann Solène… Julia Fanny Rose Thomas