Voici le troisième volet de notre aventure dans la communauté de communes des Vals de Saintonge qui refermera cette fenêtre avec une magnifique vue sur ce territoire et de belles perspectives dans nos campagnes.

Si nous devions faire un bilan global, il serait plutôt très positif voir même extrêmement positif et nous pensons avoir en toute objectivité rempli le contrat. Pour nous le résultat final est important mais nous remplissons celui ci lorsque la population et les gens qui vont vivre avec notre fresque valident à fond la démarche. Ici, sur tout le territoire, les collégiens étaient ravis, nous avons eu un peu de monde et de tout âge à chaque conférence que nous avons faite et chaque fresque a touché un groupe de personnes et c’est cela qui fait que nous avons rempli ou non notre contrat. Et c’est aussi pour toutes ces raisons que nous aimons vivre différentes aventures et réaliser des projets en pleine campagne. Et ici c’est le cas. Nous étions venus repérer les lieux plusieurs mois auparavant. C’était à la fin du mois de juin et nos partenaires et collaborateurs nous avaient proposé une vingtaine voir même une trentaine de surfaces sur la communauté de communes. Il devait y en avoir une eau sud, une au nord et une à Saint-Jean d’Angely. Pour cette dernière, nous avions choisi le fronton qui d’ailleurs a pas mal fait parler mais certains retours bien plus que positifs nous ont énormément touchés. Ensuite il y a eu le petit village de Ballans où nous avons vécu une aventure très riche et très spontanée comme nous les aimons. La fresque s’appelle Hors Saison, avec une jeune femme et un bouquet de rose, pour vous resituer. Et enfin, nous venons vous présenter ici notre dernière peinture sur le territoire, « Corps à corps à cœur battant » dans le petit village de La Jarrie Audouin. Voici donc le récit d’une peinture et d’une aventure loin d’être banale.

Nous pouvons officiellement dire que le projet commence un mercredi après midi car c’est à ce moment que nous avons réalisé notre séance « shooting » photographique et comme chacune qui est assez atypique et très souvent dont on se rappellera longtemps. Nous avons décidé de la thématique quelques semaines auparavant. Nous voulions absolument représenter un couple et que de préférence l’homme soit dans les bras de la femme pour bouleverser les habitudes et changer de tous les codes que l’on voit habituellement. Puis, très fleurs bleus nous avions aussi cette envie de montrer qu’un homme peut aussi avoir besoin de réconfort ou simplement se sentir bien dans les bras de sa chère et tendre. Nous avions dans notre planning noté que nous aurions un créneau le mercredi après midi mais la question est : qui photographier ? Nous savons que c’est une date où nous serons sur Saint-Jean. Nous ne sommes pas d’ici et donc forcément les idées ne nous viennent pas des plus spontanément. Nous savons que nous avons un carnet d’adresses assez chargé au niveau des lycéens notamment de Saint-Jean d’Angely mais nous recherchons tout de même une tranche d’âge beaucoup plus élevé et des personnes d’une quarantaine d’années. Nous avons le chef de projet ou la chef de projet mais instinctivement, nous avons peur que les gens critiquent et parlent de « piston » ou de faillotage puis très naturellement nous pensons à un couple, Stéphane et Christelle. Ce sont deux vétérinaires de la région et ce sont des personnes que nous apprécions même si nous ne les avons pas croisées beaucoup. Ils sont venus à plein de rencontres ou de fresques que nous avons réalisées dans la communauté de communes dont la première où il n’y avait pas grand monde était au cinéma de Matha. Donc voilà, on est chaud et on a envie que ce soit eux mais maintenant il y a deux facteurs très importanst à gérer, vont ils accepter et surtout comment va-t-on les retrouver. On fait donc marcher la boîte à idée et un retour en arrière de quelques semaines. On se rappelle que Stéphane a aimé plusieurs images sur notre page facebook et même commenté quelques unes alors nous retrouvons son contact et nous lui envoyons un message via messenger mais un jour après il n’avait pas lu le message, car pour ceux qui ne connaissent pas on peut voir quand le lecteur a pris connaissance du message. Nous nous mettons alors à la recherche de son numéro. Nous savons qu’il est vétérinaire vers Matha, enfin à Matha même. Nous recherchons sur les pages jaunes et nous passons un coup de fil sur la messagerie du travail, il y a son numéro de portable que nous notons et enregistrons soigneusement dans notre téléphone mobile. Nous l’appelons et lui laissons un message alors qu’il était en train de profiter d’un spectacle à Angoulême. Il nous rappela dès qu’il sortit de celui ci et une fois de plus on se loupe. Nous réessaierons le lendemain puis le sur lendemain jusqu’à s’entendre. Ils n’ont pas l’air fermé à notre idée,bien au contraire et nous nous voyons la veille du shooting sur une conférence que nous donnions sur notre bouquin La vie va vite en vrai à la médiathèque de Saint-Jean d’Angely. Puis le lendemain, après une matinée de travail dans un collège nous nous rendons à leur domicile à Prignac non loin de Matha dans leur belle maison de campagne. Il faut savoir que nous ne sommes pas toujours très à l’aise avec les « shooting » photo. Nous aimons prendre nos propres photos mais parfois la situation est spéciale. Très souvent, comme ça a été le cas ici les gens sont bien plus à l’aise que nous. Nous nous mettons très vite en exercice. On s’installe sur le canapé du salon, enfin quand on dit, on s’installe sur le canapé du salon, c’est Stéphane et Christelle, nous, nous sommes en retrait. Rémi installe une carte dans l’appareil photo prête à envoyer des photos par centaines et Paul essaie autant qu’il peut de détendre l’atmosphère et joue avec le volet pour cacher le soleil et ne pas trop en avoir. Après pas loin de cinq cents photos plus loin, nous savons que nous avons dans la boîte normalement ce qui nous servira à réussir notre projet comme nous le souhaitons. Maintenant, nous sommes prêt pour démarrer. Avant de repartir nous ferons tout de même un petit tour de l’exploitation et nous visiterons les chevaux et les trois moutons qui prirent une belle frayeur lorsque Knaki et Badofle se mirent à les courser.

Le lendemain nous sélectionnerons cinq photos et nous savons que dans celles ci il y aura la photo finale. Nous nous posons souvent la question quelle photo sera la meilleure et quelle image représentera au mieux la thématique que nous voulons aborder. Et en plus de tout, ce qui est difficile ici, c’est que nous ne savons pas forcément comment expliquer clairement notre envie et notre thématique. Nous regardons alors à fond les postures, les expressions des visages. Parfois l’un des deux personnages nous correspond à fond et parfois c’est l’autre. Il faut arriver à capter, ce qui est pour nous, le meilleur moment. Nous débattons parfois entre nous de longues heures. Chacun défend la sienne. Puis il faut transposer la photo et l’imaginer en peinture puis chose très importante, nous la mettons directement sur le mur afin de voir l’impact et voir si ça fonctionne. Nous hésitons entre deux, mais cette fois ci il y en a une qui fait l’unanimité. En général, nous n’aimons pas trop ce genre de format, vachement allongé et très panoramique. Comme nous l’avions fait à Ballans, nous décidons d’enfermer le fond dans un rectangle et de laisser sortir les personnages du cadre. En ce qui concerne les couleurs, nous choisissons de partir sur des vieux roses, des violets éteints, noir, blanc et gris. C’est la première fois que nous utilisons ces couleurs sur une façade.

Puis le lendemain, nous devons commencer le travail. Avec l’énorme chance que nous avons et qui plane autour de nous dans notre duo depuis bien longtemps, la météo n’a pas été très favorable pour le lancement de ce projet. La veille de commencer le travail il y a eu beaucoup d’avis de tempête et ils annoncent aussi des vents à des vitesses incroyables qui, s’ils ont pris l’autoroute pour venir, ne doivent plus avoir de permis à l’heure qu’il est s’ils n’ont pas ralenti à la vue de radars. C’est très rare mais nous décidons alors de reporter le match et de décaler notre week end de repos. Et nous avons bien fait car nous n’aurions pas pu travailler. Il y a eu des rafales à 150 km par h et des maisons qui n’ont pas eu d’électricité pendant plusieurs heures ou parfois même une journée entière. Puis il y a aussi eu beaucoup de pluie et l’exposition du mur n’aurait pas pu nous permettre de travailler. Puis, une fois la tempête terminée, nous revenons le mardi, il fait très beau la journée, mais ils n’annoncent pas un temps exceptionnel le soir. Nous verrons et nous ne nous faisons pas trop de plans. Ce qui est sûr, c’est que le soir nous avons une rencontre avec le public dans une bibliothèque gérée par des bénévoles. C’est à Loulay à à peine deux kilomètres de là où nous réaliserons la fresque. Il y a une bonne trentaine de personnes qui sont venues à notre rencontre. La thématique que nous avons abordée sera la transmission de notre art et notre manière de travailler à un public précis. Une très grosse partie des gens qui sont venus découvrir notre travail est une population assez âgée, beaucoup de femmes et aussi quelques trentenaires (voir un peu plus pour certains) et ce qu’ils ne savent pas encore c’est qu’ils feront tous partie très vite du fan club Sismikazot. Nous avons été très très bien accueillis et avons passé un excellent moment. Nous soulignerons que pour cette dernière « conférence » c’est la seule des quatre qui a offert à tous un petit pot à boire mais nous soulignons aussi que les quatre rencontres se sont très bien déroulées et ont été pour nous toutes aussi enrichissantes les unes que les autres. Quant à la fresque et le lancement des hostilités, le verdict va très rapidement tomber. Nous aurions aimé aller travailler sur le mur et tracer au rétroprojecteur le soir juste après la conférence. Mais depuis quelques grosses minutes, voir même le début de notre intervention, la pluie tombe. Nous ne sommes pas loin, nous allons tout de même voir si nous pouvons travailler mais la pluie qui s’abat sur notre pare brise en dit long sur ce que nous allons faire pour les heures à venir, certainement aller au lit et être en forme pour le lendemain. Nous arrivons sur place et le mur qui nous servira de support pour notre prochaine fresque est complètement trempé. Nous déclarons alors forfait, on jette l’éponge comme on dit mais ce ne sera pas pour longtemps car nous espérons bien attaquer rapidement ce projet. Le lendemain, quasi une semaine après l’initial départ, nous nous réveillons dans notre appartement à Saint-Jean d’Angely qui nous a accueilli pendant deux mois. Il fait beau et la météo ne devrait pas changer pour les jours à venir. Nous espérons juste, qu’elle nous laissera le temps de terminer notre réalisation. En revanche, ils annoncent très très froid mais il faudra faire avec. Nous n’y sommes pas encore car rien n’a réellement commencé, même si nous avons le visuel, nous ne l’avons toujours pas juxtaposé sur le mur. Là où nous sommes hébergés à Saint-Jean, il y a tout un garage et une cave au sous sol. C’est un peu notre atelier annexe le temps de notre résidence. Nous n’y créons pas mais nous entreposons du matériel et c’est ici que nous faisons parfois nos mélanges. C’est ce qu’il se passera ce jour. Et parfois, ça prend beaucoup plus de temps que prévu. Nous commençons toujours par les couleurs du fond. Comme nous vous l’avons indiqué avant nous souhaitons des teintes de roses mais nous ne savons pas exactement ce que nous désirons mais ce qui est sûr c’est qu’il n’y aura pas de fuchsia et pas de rose « barbie » ce n’est pas le but recherché. A charge d’exercices et d’essais nous arrivons à trouver une dizaine de couleurs qui nous plaisent vraiment et qui s’associent bien puis il faut se pencher sur les couleurs des deux personnages et de leurs habits. Depuis plusieurs peintures nous n’utilisons que très peu de bombes et nous sommes très fiers de ce passage et peut être même que pour des expositions un jour nous peindrons à la peinture à l’huile. Pour une petite anecdote comme nous les aimons, nous avons mis environ quatre heures pour la préparation de nos outils colorimétriques et pendant plus d’une matinée il s’en passe des choses. Nous sommes garés juste à côté d’une salle de réception et ce mercredi il y a un mec qui vient vendre plein de choses aux papys et mamies de la ville. Les vieux sont comme des fous, ils ont le portefeuille bien rempli et en plus pour leur faire croire qu’ils font des affaires les organisateurs leurs offrent un repas le midi et lorsque le traiteur que nous ne citerons pas arriva, il rentra dans une C3, ne lui faisant pas que du bien. Mais tranquillement il se gare et commence son boulot… Mais nous avons vu l’employé jeter discrètement un regard à la voiture voir si elle n’avait pas trop de mal. Mais elle ne disait rien. Alors, nous décidons de lui en parler. Nous ne pensons pas qu’elle est allée le signaler mais elle prit vraiment conscience que son mensonge n’était pas le bienvenu vers chez nous et surtout qu’elle avait la corde tendue par son patron. Bref, ce ne fut pas un très joli spectacle mais nous avons rempli la personne de culpabilité et c’était au moins le prix à payer pour l’acte qu’elle venait de commettre. Nous étions une fois de plus au mauvais endroit au mauvais moment. Mais ce qui fait aussi beaucoup de peine, c’est que cette personne n’avait pas l’air mauvaise mais avait peur de son patron et de perdre son emploi. C’est le phénomène que l’on appellera avoir le cul entre deux chaises, mais n’est il pas préférable ou envisageable de prendre un banc ou de faire valser une des deux chaises ? On ne peut pas faire le jeu de la chaise musicale toute sa vie. Bref, passons car ce n’est pas très important pour la suite de notre histoire. Ensuite nous finirons par charger nos camions en essayant de ne rien oublier. Si nous voulons finir à temps, il ne va pas falloir chômer. Nous n’oublions rien. Il y a de la peinture, des échelles, un échafaudage, des caisses remplies de petits matériels. Bref tout ce qu’il faut pour être clairement d’attaque. On commence à avoir l’habitude. Puis nous faisons un saut sur le spot afin de vérifier que tout soit ok pour la suite. Nous devons tracer le soir et Paul ne sera pas là car il a fait le choix de retrouver sa dulcinée à Bordeaux pour son anniversaire. Nous voyons Jacky, le maire de La Jarrie Audouin qui nous accueille toujours avec grand plaisir et très heureux de ce projet mais nous en reparlerons plus longuement après et nous ne savons pas encore que ce qui va nous arriver est fort et incroyable. Le soir il y a plusieurs personnes qui sont venues aider Rémi à tracer et avancer le travail. Le temps s’annonce beau et nous pouvons officiellement dire que la machine est lancée. Grâce à l’efficacité de Jacky, Martine ou encore Christelle qui aidèrent Rémi à la première étape sur le mur ne se termina pas trop tard. Puis Rémi finit sa soirée chez monsieur le maire à manger une omelette et refaire le monde jusqu’à pas d’heure. Le lendemain matin, c’est à 8h30 que les deux acolytes se sont donnés rendez rendez vous pour continuer la route ensemble et passer aux choses sérieuses. Nous arrivons au pied du mur bien plus déterminés que jamais. Nous sommes à même le sol dans un terrain agricole. La mairie nous a installé un feutre géotextile afin de limiter les dégâts et que nous puissions travailler en toute tranquillité, non pas les pieds dans la boue mais c’était le deal de départ. Puis s’ouvre devant nous une expérience que nous avons vécue à fond et pris de plein fouet. Pour resituer le contexte, nous sommes dans un petit village d’environ 300 habitants. Le mur est situé à l’entrée, aux portes. C’est la première chose que les gens verront de loin avant même le panneau d’entrée. Et en toute sincérité, nous l’avons choisi sans trop savoir ce qui nous attendait. Les jeudi et vendredi nous avons pris nos repères et bien avancé sur le travail. Paul n’arrive pas trop à travailler lorsqu’il y a beaucoup de gens qui le regardent alors il s’active les moments où il est seul et le fond prend vite forme. Nous prendrons même le temps de rajouter un peu de blanc et de passer une seconde couche autour de notre rectangle de couleur. Il faut savoir que lorsque nous avons attaqué, le mur avait été soigneusement peint en blanc par deux bénévoles et peintres de la commune. Nous sentons rapidement qu’ici il y a de l’entraide et l’accueil est quelque chose de primordial pour la population. Nous sommes deux véritables produits du terroir qui avons grandi à la campagne et nous aimons donner au maximum et lorsque l’on nous rend la monnaie nous ne pouvons être que ravis. Avec beaucoup de recul et d’objectivité le savoir vivre et l’accueil sont des valeurs importantes dans les milieux ruraux. Puis tous les matins après le café et le gâteau du matin, Gilles est venu vers 10h30 nous amener le casse croûte. Et ce truc là, comme on dit chez nous, putain que c’était bon !!! Tous les matins, il y avait une petite équipe dont Gilles, Jacky le maire et René qui venait partager ce moment avec nous. Il ont tous été très forts mais, il y a eu ce moment du dimanche qui fut quelque chose qui restera gravé. Nous étions hors du temps comme si tout s’était arrêté autour de nous et que nous étions les hommes les plus heureux de la planète. Il est onze heures, il fait frais mais la température de l’air se réchauffe peu à peu. Nous serons quatre cette fois .si Paul a quasi fini son job, Rémi est en train de finir une partie de son boulot attaqué puis fidèle au poste il y a Gilles et Jacky. René n’est pas rentré de soirée où il y est allé en camping car. On sent que nous terminerons ce soir même si ce n’est pas encore sûr mais il faut tout donner et apprécier ce moment. On range le bazar qui s’est entassé les jours précédents, même si nous avions pris soin de ranger au fur et à mesure. Aujourd’hui c’est dimanche et nous mettrons les petits plats dans les grands. Les deux plus anciens font des aller retour avec la cuisine en passant par le raccourci que nous nous sommes faits au milieu de la haie. Puis c’est à ce moment que quelques minutes après il y a sur la table au dessus d’une belle nappe qui normalement sert de vieux chiffon pour la peinture plusieurs douzaines d’huîtres, du vin blanc, du vin rouge, du beurre salé, du pain, du sel, différents pâtés de campagne, et on peut vous dire qu’après cela nous ne pouvons pas déjeuner le midi. On pense qu’il y a ici quelques repas en trop dans une même journée. Peut être que les gens d’ici ont peur de mourir trop tôt ou de ne plus avoir d’appétit en grandissant et consomment tout maintenant pour éviter de le faire plus tard. Ils doivent faire des réserves.

Comme vous pouvez le constater, nous ne parlons pas beaucoup de peinture et énormément de bouffe, tout comme les photos qu’il y a ci dessus. Mais c’est une vraie aventure comme nous les aimons et nous ne remercierons jamais assez tous les gens d’ici. Puis toutes les personnes qui sont venues nous rendre visite pendant ces quatre jours de travail, les classes de troisième, les habitants, les potes… Puis nous arrivons à terminer le dimanche soir. Et comme tout s’était relativement bien passé, nous ne pouvons pas finir que sur des notes positives, lorsque nous sommes arrivés à l’appart, nous ouvrons la portière de la voiture et pas moins de cinq litres de rouge bordeaux se sont déversés sur le trottoir de la rue. Nous prenons alors notre mal en patience et nettoyons au mieux. Cela nous prend quand même une heure et on peut vous dire qu’après plusieurs jours de peinture dans le froid, nous aurions préféré se poser sur un canapé, chose qui nous arrive très rarement. Voilà une page se tourne avec des valises remplies de souvenirs. Mais avant de refermer entièrement ce volet, que nous laissons toujours entre ouvert, il y a eu ce beau vernissage du vendredi qui lui aussi a dû être reporté car nous avons tout décalé. Puis il y a une part de nous, où on se dit que vu comment on a été reçu ce vernissage promet d’être une belle réussite. On en parlera pas trop et estimons que seulesl les personnes présentes auront ce souvenir unique. Imaginez vous simplement un maire beau et fier de tout son village, un beau noyau dur mené par Gilles et une tablée bien remplei, des discours d’huiles qui nous graissent la patte et pas loin loin de 80 personnes venues fêter ça et pour nous remercier et souligner notre venue, le village nous a offert, pour changer un peu, un panier garni rempli de produits du terroir. Et cette fois ci nous pouvons claquer le volet ou même le laisser ouvert à tout jamais.

Et si l’on ferme les yeux et que l’on énumère toutes les choses qui nous ont marquées, nous ne pouvons qu’être réjouis de cette magnifique aventure. Nous sommes tombés ici par hasard et si nous revenons ce sera avec plaisir et par choix, il y a un peu de nous ici et nous avons le sentiment d’avoir laissé une trace indélébile. Il y a de très belles choses à La Jarrie Audouin, de belles ruelles, de belles maisons, des champs à perte de vue, une belle salle des fêtes, une église et un chemin de croix poignant et fort, des fontaines et maintenant, nous sommes fiers de dire qu’il y aura une belle chose de plus à voir ici, notre fresque. Nous n’oublierons sans doute jamais ce qui a construit et nourri notre peinture, les casses croûtes de Gilles, les pâtés de chevreuil ou de sanglier, les rigolades avec monsieur le maire et sa disponibilité, cette table à manger très souvent remplie de merveilleux plats au pied du mur, le bruit du tracteur et cette nacelle maison, ces champs plats qui nous entourent, le ralentisseur à l’entrée du village que les gens ne voyaient même plus tellement ils étaient préoccupés par ce que nous faisions, les heures à partager avec les visiteurs, les longues minutes d’explications et de détermination de notre part, le chapeau de René et la présentation de Nadine, les félicitations des habitants, ces quelques douzaines d’huîtres du dimanche matin, ce fond blanc, les heures entières à réécouter Fauve, Georgio ou Demi Portion, les aller retour à notre maison, les chaufferettes pour ne pas avoir les doigts coupés par le froid, la présence indispensable de notre bonnet ou encore les gants de ski pas trop pratiques pour travailler, tous ces goûters, ces gâteaux, les crêpes maison, la visite quotidienne de Martine, les longues minutes dans le silence total, l’arrivée du Berlingo Vert herbe reconnaissable parmi une centaine, les heures de rires, les questionnements, le lavabo vaisselle pour nos pinceaux, le squatt de la cuisine, les coups de klaxons, le sourire des jeunes qui descendaient du bus, la visite des collégiens, il y a même une classe qui est venue à pied, et même deux filles qui sont revenues à pied le samedi, les quatre buts de Marie-Lou, le repas inoubliable chez les « vétos », et celui aussi à Macqueville chez notre pote Wilfried et sa famille… Voilà, la liste est bien longue comme celle des remerciements et nous ne trouverons pas de mots assez forts pour décrire au mieux ce que nous avons vécu. Maintenant depuis plusieurs années, nous enchaînons pas mal de projets tous aussi riches les uns que les autres mais tous avec des particularités et des choses qui en font un projet unique. Ici nous tenons à travers ce texte leur offrir la palme d’or, leur décerner la première place du podium, la plus belle des médailles pour l’accueil et les casse croûte, même si on avait déjà eu du très très lourd là c’est hors compétition. On pense en toute objectivité, qu’il faut le voir pour le croire. Alors merci du fond du cœur.

En parlant de remerciements, pour cette dernière aventure en pays des Vals de Saintonge nous tenons à faire une multitude de remerciements car c’est le dernier épisode de cette belle saison qui ne sera certainement pas diffusée sur les chaînes à grandes audiences mais qui restera gravé dans la roche pendant bien longtemps. Merci tout d’abord à la mairie de Saint-Jean d’Angely et Mme Maynard, à la communauté de communes des Vals de Saintonge et Jean Claude Godineau président, même si nous étions persuadés que c’était François Hollande jusqu’à nouvel ordre. Merci à eux qui sont à la tête du projet .Nous remercions aussi, avant d’oublier, ce que nous appellerons les huiles, d’avoir fait le déplacement lors de notre vernissage et d’avoir vanter notre travail. Merci Pierre Dénécher, vice président culture et patrimoine. Les gens disent de lui qu’il parle beaucoup, nous ne nous prononcerons pas mais le remercions sincèrement car il a adhéré à notre travail et notre manière d’avancer très rapidement et nous avons échangé de très belles choses. Merci Pierre.

A Annie Perochon, vice présidente de la communauté de Commune des Vals de Saintonge et sympathique. A Caroline Aloé aussi qui était présente dans la salle.

Et merci du fond du cœur à Monsieur Antoine Lamarche et Madame Cécilia pour avoir mené tout ça et sans qui nous n’en serions jamais arrivés là. Vous avez été merveilleux et tout le mérite vous revient.

Merci, au grand nombre d’employés de la CDC qui sont venus déjeuner avec nous un midi, Emmanuelle, Aurélie, Raphaël, Victor, Pascal, Malou, Karine, Ophélie, Agnès, Cécilia, Anne, Nathalie, Erika, Rebecca et bien sûr notre chouchou avec le plus beau, non le plus mystérieux des tire bouchons de toute l’histoire des tire bouchons, Aymeric.

Lors de cette résidence et depuis la première conférence que nous avons tenue, nous avons rencontré un couple, Stéphane et Christelle, à qui nous avons pensé pour la photo et même si avec la distance, nous ne pourrons pas nous voir souvent, nous y avons trouvé des amis et des personnes adorables avec une belle petite famille. Ils sont à jamais dans la famille Sismikazot. Merci d’avoir contribué à la réussite de notre peinture. Et merci Christelle de nous avoir soufflé ce titre qui représente beaucoup à nos yeux. Merci de continuer de vivre corps à corps à cœur battant.

Merci à tous les copains à Marco 70 et Marie Sophie d’être venus nous voir, aux filles aussi qui avaient un boulot monstre. A tous les jeunes et toutes les classes, les mamies de Loulay, mr le maire de Loulay, à Fabien et son fils Etienne, première qu’ils disent à la maison, on va à un vernissage, à Christelle B et sa fille, à Celya, merci beaucoup d’avoir suivi ça de près, à ton mari et tes enfants et à tous ceux qu’on oublie, mille excuses, ça fait beaucoup pour un seul projet. On a oublié les prénoms mais merci au surveillant du collège de Loulay et ce monsieur artiste qui nous a offert le livre et avec qui nous avons longuement échangé, voilà on a oublié ton prénom mais merci pour tout !!!

Puis, comme nous l’avons si bien souligné sur les plusieurs paragraphes précédents, nous avons eu un accueil bien plus que chaleureux et nous remercions de tout notre cœur et toutes nos tripes toutes les personnes qui ont rendu cette semaine inoubliable, très confortable, pleine de joie, de rires et de travail. Parce qu’il ne faut pas oublier qu’on peut avoir tout plein de facteurs positifs réunis, s’il n’y a pas le facteur boulot, on n’ ira pas bien loin. Merci infiniment à Jacky, maire de cette petite commune qui nous a accueillis comme il se doit et Martine son épouse. Jacky t’as été formidable, pour les autre s tu es un maire mais pour nous tu es bien plus, tu as été notre mère, tu es notre père, notre mer, notre paire… Merci infiniment.

A René, on n’oubliera jamais ta conduite maîtrisée des tracteurs, vraiment merci pour ton investissement, t’as assuré et bien sûr merci Nadine. Longue vie à votre amour. A Gilles, tu sais qu’on se remet à peine de tous tes casse croûte et qu’on en parle encore beaucoup autour de nous. On a du mal à s’en remettre physiquement mais aussi humainement. On rêve tous de compter parmi nous un ami comme toi, simple, généreux, intéressant, qui a beaucoup voyagé et faut dire ce qu’il est Dominique ton épouse, a une chance inouïe et nous aimerions toutes et tous être à ta place. Profite en et prend soin de notre Gilles. Vous êtes les bienvenus dans notre Lot natal pour à notre tour vous faire découvrir les produits du terroir et vous montrer que chez nous aussi il y a les casse croûte !!! Nous allons citer pas mal de gens du village qui se sont arrêtés et qui sont venus nous voir, nous amener des gâteaux, parfois nous ont donné leur soutien ou leur énergie, qui se sont arrêtés pour échanger ou simplement donner leurs avis, pour jeter un petit coup d’oeil ou un coup de klaxons ou envoyer un pouce vers le ciel par la fenêtre de la voiture. Pour Pierre, Anita, Mimi, Joël, Joël le voisin, Christophe, Filou, Le québéquois (on a oublié ton prénom) et ta douce et tendre qui nous a rendu visite même en ton absence, on viendra te voir chanter la prochaine fois, à toutes les Martine du village, il y en a presque autant que d’habitants, à Jacques, Gérard, Nicole, madame l’ancienne maire, on a bien fait de discuter un peu et de changer chacun nos avis, c’était très enrichissant et nous avons été ravis de faire votre connaissance et de connaître votre histoire. La liste est encore longue mais un grand merci aussi aux cantonniers, Thibault et Sylvain, à Denise, la secrétaire, Didier et Maryse, Jean-Marie et Bruno pour la peinture blanche, Annick, Daniel et sa femme, Gilles, Simone et ses petits enfants, ainsi que Geneviève et France, Dominique aussi, Eric, Kess, Pearl, Laurence, Michel et tant de gens merci, merci et merci. Nous espérons que notre peinture va s’abîmer rapidement pour avoir une bonne raison de passer une semaine chez vous. Mais avec du recul, un chantier comme celui ci il faudrait un mois pour le réaliser. Bonne route et à très vite !!!

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