ENTRE DEUX MONDES @ VIBRATIONS URBAINES à PESSAC (33)

Nous sommes très heureux de vous présenter notre dernier projet réalisé dans la ville de Pessac en banlieue bordelaise. Nous avons réalisé deux peintures dans le cadre de la vingtième édition du festival des Vibrations Urbaines. Ce projet mené en partie par des jeunes est devenu une immense rencontre entre toutes les disciplines des cultures urbaines. Du skate, en passant par le BMX, la danse et tant de filières parfois même inconnues il était indispensable depuis plusieurs années que le street art / graffiti fasse son apparition. Pendant longtemps nous avons vu défiler  un grand nombre de grands noms de la scène nationale et bordelaise et cette année, nous étions très heureux de partager l’affiche avec Grems. De notre côté nous avions quelques petites contraintes qui ne nous déplaisent pas celle d’une thématique imposée. On nous a alors soufflé l’idée de travailler autour de l’architecte Le Corbusier et de la cité Frugès présente sur la ville de Pessac et classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est comme ça qu’est né ce projet.

Nous ne savions au début pas trop comment aborder cette thématique et appréhender cette thématique mais petit à petit nous avons vu beaucoup plus clair dans nos têtes et avons choisi un angle qui nous correspond au mieux. Nous avons rencontré Cyril qui travaille à la cité et qui nous a éclairés sur pas mal de choses et après avoir potassé pas mal d’ouvrages et nous être plongés sur l’historique de Le Corbusier et plus précisément sur la Cité Frugès nous avions envie de réaliser deux peintures.

La première se situe côté voie ferrée au tout début de la gare de Pessac en venant de Bordeaux. Cette partie abstraite est notre vision de la cité Frugès et celle des habitants de Pessac que nous avons sondés. Certaines lignes d’architecture sont reprises et on peut distinguer la toiture terrasse, les fenêtres en bandeau et l’escalier blanc que l’on retrouve dans la cité de Pessac.

Toutes les phrases inscrites sont des témoignages de passants Pessacais qui nous ont donné leur point de vue. Nous retrouvons bien sûr dans cette peinture les couleurs utilisées par Le Corbusier. Le cadre noir, souvent utilisé dans nos peintures fait ici aussi une référence à l’amour que l’architecte avait pour les angles droits.

Ensuite, la fresque la plus imposante avec l’élément figuratif est la fresque principale. La question que tout le monde se pose. Qui est cet homme ? Est-ce un Pessacais ?  Dans un premier temps quel homme vivant à Pessac pourrait faire l’unanimité et aurait une légitimité à être peint à Pessac. A nos yeux aucun. Nous peignons essentiellement des personnes vivantes et surtout nos propres photos. Cette chose est très importante à nos yeux, primordiale dans notre démarche artistique. Nous ne pouvons pas représenter l’architecte sachant qu’il est mort. L’homme que nous avons fait représente alors une action, un sentiment. Il est assis sur un banc et pourrait être dans ce que l’on imaginerait un « sas de décompression ». Il est ici entre sa journée de travail et le moment où il va rejoindre sa famille après une longue et difficile journée de travail. Il a la cité Frugès dans son dos et on pourrait l’imaginer en train de faire le vide face à un mur blanc. Une action est un moment de méditation qui était cher à Le Corbusier et qu’il a mis en place dans certaines habitations. Nous voulions un homme d’un certain âge qui a bossé toute sa vie en tant qu’ouvrier. Le Corbusier voulait une accessibilité au logement à tous. C’est aussi un clin d’œil à ça. Et pour nous le fait de peindre dans la rue est aussi une référence à notre art qui est accessible à tous, ouvert à tous, visible par tous et qui ne s’adresse pas à une catégorie de gens en particulier.

Nous avons choisi comme titre « ENTRE DEUX MONDES » pour des centaines de raisons. La première ce passage entre la journée de travail et la maison. Assis sur son banc le personnage est clairement entre deux mondes… Puis c’est le bien et le mal, les riches et les pauvres… Entre deux villes, deux frontières, deux personnes. C’est aussi une fresque située pour nous exactement sur la voie ferrée qui séparent Pessac en deux parties. Notre cœur et notre vie balancent souvent entre deux mondes, notre vie artistique et notre vie perso… Nous nous retrouvons alors à 100% dans ce que nous avons fait ici.

Nous refermons cette porte et en gardons des souvenirs inoubliables. Nous étions un peu à domicile et n’oublierons jamais tous les repas à la maison, les trajets du matin, le soleil, le froid et la pluie, la discussion et les échanges avec les gens, tout ce que nous avons appris et qui nous a fait et vu grandir, les cafés, les ptits dej et les repas au pied du mur, la visite des copains, Mathieu, Ben et la famille, Chloé, Notapix, les jeunes de Capsule Urbaine, la soirée de ta feuille qu’on a adoré, l’achat de Rémi, l’échafaudage qui nous a quand même donné du fil à retordre. On en a fait des aller retour… On n’ oubliera jamais le temps passé avec notre ami pour faire la photo de la personne que nous avons peint, son sourire et son regard lorsque nous lui avons amené la photo finale… Puis il y a eu les restos, le sourire du fleuriste et les discussions avec sa femme, le bar du coin, le marché fabuleux de Pessac, peindre sur un fond d’accordéon, le questionnement des gens et tant de choses qui resteront gravées longtemps dans nos mémoires et dans l’histoire de sismikazot….

Nous tenons à remercier l’organisation du festival pour leur accueil et pour nous avoir choisis pour faire partie de leurs pour souffler leur vingtième bougie. Longue vie à eux. Merci Fred, notre big boss le temps d’une semaine, JM qui a fait en sorte de réaliser nos rêves et nos caprices de star même si on aurait adoré avoir une nacelle. Merci Florent, le meilleur runner de tous les temps qui a fait un sans-faute et Alix qui nous a aidés à rendre le support plus blanc que neige.
Merci à la mairie de Pessac pour nous avoir fait confiance, Mr Franck Raynal, le maire qui nous a accueillis dans son bureau avant le début des festivités,et Mr Mages adjoint au maire et délégué à l’éducation et la jeunesse.
Un gros big up à Carole et les jeunes de Capsule Urbaine pour la soirée # Ta Feuille et son battle d’illustration. Un vrai travail de professionnel et gros kif. On espère être encore de la partie l’an prochain.

Nous tenons à remercier du fond du cœur Cyril Zozor qui vit avec la cité Frugès au quotidien et sans qui, nous n’aurions pas eu toutes ces idées et appris tant de choses. Merci infiniment. On te ramène les bouquins très vite bien sûr.
Merci aussi à ceux qu’on a croisés plusieurs fois cette semaine-là et qui ont suivi nos péripéties. Merci Catherine, photographe officielle, Domi pour les huîtres, Le Hollandais, meilleur fleuriste de la région, Amani, Chloé, Ben et Mathieu et toute la famille pour avoir fait du bas de notre mur un skate parc le temps d’une matinée, big up Nota, Aurélie, Enzo, Romain alias Jean Rooble, Mr Oji, Métyl’n, l’accordéoniste qui nous a accompagnés pendant de longues heures et toutes les personnes qui ont contribué à la bonne humeur et la bienveillance de cette semaine. Big up Michel, c’était top de te voir.
Merci à la Galerie Artothèque qui nous a prêté leurs toilettes et leurs robinets chaque jour. Merci aussi à la médiathèque Camponac pour nous avoir accueillis pour présenter notre livre.
On doit forcément oublier des gens mais merci à tous pour cette merveilleuse aventure. Si c’était à refaire, on referait tout pareil.

Pour nourrir notre projet, construire nos fresques et en savoir un peu plus sur la thématique, nous avons posé plusieurs questions aux gens dans la rue.

Voici ces interrogations et nous savons d’avance que les réponses que nous allons recueillir ne seront que bénéfiques à l’embellissement de notre quête.

Quels sont les choses importantes à voir ou à connaître sur l’histoire de Pessac?

Que représente pour vous la cité Frugès?

Êtes-vous fiers de posséder celle-ci dans votre ville ?

Qui est Le Corbusier ? Que connaissez-vous de son histoire ?

Êtes-vous déjà rentrés dans une de ces maisons à Pessac ? Qu’y a t-il de différent ? Racontez-nous…

Comment arrivez-vous à faire le vide entre le moment où vous sortez du travail et le moment où vous rentrez chez vous ? Ce vide est-il important ?

Selon vous la maison dans laquelle vous vivez, son architecture et l’aménagement des pièces sont-elles importantes pour votre épanouissement personnel ? Chaque pièce a-t-elle son importance ?

Dans quelle pièce vous sentez vous le mieux ? Citez nous un endroit et pourquoi ?

Si vous étiez seul sur un banc pendant quinze minutes face à un mur blanc à quoi penseriez-vous pour être au mieux avant de retrouver votre famille ou votre « chez vous » après une longue journée de travail ?

Nous pouvons constater que nous avons fait le choix de diviser nos questions en trois parties. Dans un premier temps nous voulions en savoir un peu plus sur l’endroit où nous nous trouvons, cette ville très dynamique en banlieue d’une des cités les plus prisées en ce moment qui est Bordeaux. Nous voulions aussi savoir si spontanément les gens nous parlent de la cité Frugès. Dans un second temps nous nous demandons qui est Le Corbusier aux yeux des gens et quel est leur intérêt et leur avis porté sur la cité Frugès. En sont-ils fiers ? Puis la dernière partie est beaucoup plus personnelle et nous  amenons les gens sur ce qui était très important aux yeux du célèbre architecte, arriver à faire le vide entre sa journée de travail et le moment où on arrive à la maison, se sentir bien dans son environnement de vie personnelle et trouver un endroit et un temps pour tout.

Voici donc en vrac plusieurs réponses de Pessacais qu’on remercie fortement pour leur implication et leur investissement :

PESSAC

Pessac possède une diversité architecturale importante et une histoire riche du fait de sa proximité avec la ville de Bordeaux et de nombreux vignobles. / A mon sens, les deux choses importantes à connaître sur l’histoire de la ville sont d’une part les maisons arcachonnaises de l’hyper centre qui amènent un certain cachet à la ville. D’autre part, la cité Frugès, une des premières cités ouvrières conçues par Le Corbusier où il a testé pour la première fois son canon à ciment. / A mes yeux la ville de Pessac est assez classique. / J’habite Pessac depuis plus de 18 ans et ne m’y sens pas plus attachée que ça. J’aime me rendre dans le quartier du casino et admirer les belles demeures à l’architecture extravagante. Mais ce que je préfère à Pessac c’est la cité Frugès pour son histoire et son architecture moderne et toujours d’actualité. /Je suis résidente sur la commune de Pessac depuis 1982, soit 35 ans. De toutes les banlieues bordelaises que je connais, c’est Pessac qui m’a le plus séduit. Son centre-ville est très agréable, même s’il manque un peu d’arbres. Tous les quartiers de Pessac ont leur histoire : les quartiers Le Casino, Les Musiciens, Madran, Le Monteil, La Cité Des Castors, la Cité Fruges… / De plus Pessac propose des activités sportives et culturelles de très bon niveau : il y a le festival du « film d’histoire », le festival « sur un petit nuage », le festival « reggae sun ska », les vibrations urbaines….Ce qui en fait une ville attrayante et j’aime la faire découvrir. / Ce questionnaire manifeste un intérêt sincère avec un échange d’idées et d’émotions pour faire évoluer, toujours ré inventer l’art et montrer une ouverture des artistes, attentifs et à l’écoute du public citoyen. / Pessac est une ville riche d’histoire et d’histoires qui a su « transmuter », migré dans l’ère du temps en conservant, en veillant à conserver son patrimoine, proposant une mixité entre le rétro et le néo. Voilà pourquoi je suis attachée à Pessac.

 LE CORBUSIER et LA CITE FRUGES

Lotissement visionnaire, expérience sociale, modernité, utopie urbaine, confort, collaboration entre deux hommes. / Architecte du XX ème siècle. Il s’est intéressé à la dimension sociale de l’architecture design, d’une modernité et praticité pour tous. Il a également designé des objets du quotidien. / L’espace, la lumière, l’ouverture sur l’extérieur, l’optimisation des pièces, l’impressionnante modernité, la cheminée au centre du foyer sont des choses incroyables et impressionnantes. / La cité Frugès fait partie des édifices que l’on peut considérer comme faisant partie d’un patrimoine architectural important. / Le Corbusier est l’architecte à l’origine de 5 principes architecturaux : ouverture horizontale, toit terrasse, pilotis, façade libre et plan libre./ Il a exercé à une période de transition et de renouveau de l’architecture aussi bien au niveau des matériaux que des formes. / Lorsque l’on visite une de ces maisons on a le sentiment d’être en présence d’un lieu témoin de l’histoire. / Que la cité Frugès soit classée au patrimoine de l’Unesco a été avant tout un combat. On se doit d’en être fiers. / Le Corbusier était un avant gardiste avec une pensée moderne, un esprit libre. / Simplicité et fonctionnalité./ Il était à la mode avant la mode./ Je connais bien Le Corbusier, la vie et le parcours de cet architecte, l’ayant étudié en cours. / J’ai visité la maison témoin. Tout y est rond et coloré, agréable en visite. / Je pense sincèrement que c’est une chance pour Pessac, un témoignage de l’architecture moderne, notamment depuis que la cité Frugès est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce lieu est prestigieux, rare, d’intérêt culturel. / C’est un modèle de l’architecture qui reste actuel alors qu’il a été conçu dans les années 1920. C’est aussi une démarche sociale : réformer l’habitation à bon marché. C’est un architecte de génie mais pas que… Peintre designer, il s’attachait à résoudre les problèmes de densification des villes et avait le souci du « vivre avec » comme le témoigne la cité radieuse à Marseille. C’est très actuel. / Je me verrais bien habiter dans ces maisons. L’aspect visuel est très important : La cité Frugès est un modèle d’architecture des années 1930, avant gardiste. Même si son architecture extérieure est particulière par la forme cubique je trouve plaisant de me balader dans le quartier et ce qui en fait son charme est le mélange architecturale des maisons environnantes et j’en suis fière des formes très géométriques, les fenêtres en bandeau, les couleurs des façades. / Le Corbusier est en fait un pseudonyme, je n’en connais pas la signification ! Il s’appelait Charles Edouard Jeanneret Gris, naturalisé français dans les années 30..Il était plus connu en tant qu’architecte urbaniste, mais il était aussi sculpteur et peintre. Il a œuvré un peu partout dans le monde. En France sont connues, entre autres, la cité radieuse de Marseille et de Rézé en loire atlantique. Il a été le précurseur de l’habitat social de qualité et accessible à tous. La cité Fruges en est un exemple particulier. /

Que la cité Frugès soit classée au patrimoine de l’Unesco a été avant tout un combat pour y parvenir, on se doit d’en être fiers et de porter cette cité pour qu elle traverse les époques. C’est un engagement qui a été pris pour sa conservation et derrière cet engagement, nous avons tous un devoir à mener. / Le Corbusier au-delà de l’artiste, à porter et exprimer des engagements politiques et socio-économiques et socio-écologiques. C’était un avant gardiste avec une pensée moderne, un esprit libre et des valeurs altruistes. J’ai eu la chance de découvrir les maisons de la cité. L’architecture même de la maison extérieure, vue du jardin était déjà un tableau avec un encadrement pour au travers entrevoir la nature dans une cité pourtant ouvrière. À l’intérieur, simplicité, fonctionnalité, compartiments maîtrisés pour une logique de vie et une réflexion avec conscience tout autant sur aussi respecter nous en tant qu homme notre environnement. Retour à la terre, au simple, au naturel. Pas de superflu. Épurer, dématérialisation… même son mobilier est fascinant. Il était à la mode avant la mode. Donc un homme moderne !

PENSEE PERSONNELLE

J’essaie d’avoir des moments où je suis seul, à pied, en vélo ou en voiture, en silence ou en voiture. Ce moment m’est indispensable. / L’architecture et l’aménagement de l’endroit où j’habite sont secondaires dans la mesure où chaque pièce à une identité. / J’ai la chance de me sentir bien partout où je suis dans ma maison. / Le moment entre le boulot et la maison doit être un sas de décompression. / Je me ressource dans la nature à la recherche de calme et de sérénité. Pour le vide je m’aère. / Face à un mur blanc, je m’imaginerai prendre des pinceaux et y dessiner une fenêtre ouverte sur un monde de nature entre ciel et terre. / Je rentre à pied chez moi. Ce vide est très important surtout si la journée a été éprouvante. / Là où je vis, chaque pièce à son importance et je m’en aperçois d’autant plus que je vis dans un studio de 30 m². L’espace, le cloisonnement des pièces et de leur fonctionnement s’avèrent indispensables selon les temps de la journée. / Si j’étais seul, pour me décontracter, je penserai au blanc, au bleu, à la mer, à la Grèce et je rêverai de liberté. / La pièce de la maison où je me sens le mieux ? Dehors. / La relaxation est quelque chose de très important. Il faudrait arriver à laisser le travail au travail. / C’est très important d’avoir une personne à l’écoute. / On a tout fait et tout pensé dans notre maison pour se sentir bien. / Sur le moment, faire le vide n’est pas très important. Surtout lorsqu’on est à fond et qu’on ne veut pas forcément lâcher prise. / C’est avec le recul que l’on s’aperçoit que faire le vide est primordial. / Si j’étais seul sur un banc devant un mur blanc, je penserais à ce que je pourrais y peindre, ou plutôt ce que j’aimerais y voir apparaître… un arbre majestueux, une esquisse d’une maison d’architecte futuriste, une scène émouvante d’un film.. / Dès que je fermais la porte de mon travail, je m’efforçais à faire le vide pendant le trajet boulot-maison. En musique si en voiture, ou en regardant le paysage ou les gens qui m’entouraient dans les transports en commun…Ou tout simplement en rentrant à pied chez moi. L’effort physique me permettait de faire le point sur ma journée de travail et ainsi rentrer chez moi le plus sereinement possible en laissant dernière moi ma vie professionnelle ou ma vie privée dans l’autre sens. Sûr à mes yeux que faire le vide est important, même si cela n’est pas évident. Le plus difficile était de faire le vide en rentrant de vacances ou de voyages, où je n’avais pas envie de revenir « sur terre » et aurai aimé que cette période festive continue. / Après une journée de travail me retrouver devant un mur blanc, serait très réconfortant et me permettrait un lâcher prise, un repos « visuel », face aux agressions des tableaux publicitaires des villes….Un moment de plénitude…J’apprécierai fortement de ne penser à rien….

Puis peut être petit à petit après ce lâcher prise, envisager de me représenter une scène de film , des images sous forme de peinture, paysage, portrait , mais tous sous forme émouvante que m’inspire le fond blanc./ Le vide, ce temps entre la sortie du travail et rentrer chez soi est pour moi un sas de décompression. / Comme le dit si bien Pierre Rahbi, notre vie est organisée autour de boîtes. On vit que dans des boîtes. Notre entreprise se dit dans notre français, une boîte. On sort en boîte. On se fait mettre en boîte. Notre voiture est en forme de boîte. Ce vide est donc le moyen de s’échapper de nos boîtes, des cases dans lesquelles la société veut nous faire rentrer. / Je suis une personne qui me ressource dans la nature, à la recherche de ce calme et de cette sérénité. Donc pour faire le vide, logique, je m’aère. / Actuellement mon chez moi est un lieu où je me sens bien, dans le calme, au calme, simple, fonctionnel, épuré. Cependant je ne m’y investis pas et au mieux je suis en extérieur et au mieux je me porte. Je vis peu chez moi, juste pour les besoins du quotidien. / Si j’étais seule sur un banc, face à un mur blanc… je penserai, je m’imaginerai prendre des pinceaux et y dessiner une fenêtre ouverte sur un monde de nature, entre l’eau et la terre, un savant et doux terre/mer.

Cette aventure est une belle quête à nos yeux et nous sommes fiers et heureux d’avoir travaillé autour de ce sujet pour cette dernière fresque murale pour 2017. On vous retrouve rapidement pour de nouvelles expériences. En attendant, nous serons à partir du 28 Novembre au Cultura de Limoges jusqu’à Noël. A très vite et encore merci de nous avoir suivis cette année. Nous vous souhaitons d’excellentes fêtes de fin d’année.

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