Nous voilà rentrés d’une semaine de colo graff à Arvieu. Très importante à nos yeux car nous avons passé une semaine avec une équipe de jeunes au top et aussi parce que c’est notre première colo à tous les deux. La trentaine proche ou passée il était bien temps de s’y mettre. La première colo de notre vie. Comme chaque projet que nous menons avec des jeunes nous voulons essayer de les impliquer comme s’ils étaient nous le temps d’une période définie. A notre grand regret de ne pas pouvoir peindre de mur digne de ce nom, nous avons deux supports à réaliser. Ce sont des planches de bois d’environ 2m50 de hauteur pour 6m de largeur. Sur la première, nous allons réaliser une fresque sur le thème des souvenirs de vacances pendant l’adolescence… Un lieu, une odeur, une personne… Quelque chose qui a guidé nos pas à tous, en basket ou en claquettes, durant ces belles périodes de notre vie, cadencées sur un rythme d’insouciance mais aussi une perte de contrôle et un manque de connaissance du futur. Puis la seconde planche, sera beaucoup plus freestyle, plus rue et plus spontanée.

Nous arrivons un mercredi pour cinq jours à Arvieu en Aveyron, notre département voisin à quelques dizaine de kilomètres de Rodez, environ 2h30 de route de notre atelier. Quelques heures après le début de l’activité, la pluie est au rendez vous mais celle-ci n’empêche pas de démarrer notre activité, les présentations et la mise en route du projet. Cette première journée va être longue. Nous avons un groupe de sept jeunes venant chacun de différents horizons et d’endroits opposés. Ils ne se connaissaient pas avant d’arriver ici mis à part certains petits filous qui avaient déjà contacté leur dulcinée sur les réseaux sociaux. Avant nous, il y avait une intervenante manga et cette colo est couplée avec une équipe de pêcheur menée par Eddy et Léo. Le CCAS, centre où nous intervenons est situé au bord d’un grand lac, le lac de Pareloux, ce qui nous permettra aussi pendant certains moments de pause d’aller peaufiner notre bronzage, se pré lacer au soleil lorsqu’il était présent et de se baigner en bande dans le lac. Durant cette première journée, après les présentations nous faisons tous ensemble le planning de la semaine ainsi qu’un premier check du matériel. Par la suite nous sommes conviés au premier déjeuner de la colo. Tous les jours il y a des jeunes en commission de cuisine qui réalisent les repas. Ensuite nous faisons les premières photos, une photo de groupe pour diffuser sur notre facebook ainsi que plusieurs photos individuelles afin de commencer à réfléchir au visuel que nous allons réaliser sur la fresque finale. Nous commençons doucement à avoir des idées sur  la photo que nous allons choisir. Nous savons d’ores et déjà que le fond sera dans les tons de vert avec une petite touche d’orange. Photo choisie en fin d’après midi une équipe reste avec Rémi pour la réalisation de la maquette et la seconde part avec Paul pour diffuser la photo de groupe, annonciatrice du projet sur les réseaux sociaux. Premier essai dans le bureau du boss du camping, après une heure d’attente, nous décidons de trouver une solution bis. Nous retrouvons le groupe 2 et essayons avec un partage de connexion, qui bien entendu échoue. La troisième et dernière possibilité est de partir à l’extérieur, de retrouver la civilisation. Il y a un bar proche du lac et proche du camping où est gentiment écrit  WIFI en gros à l’entrée. Nous partons donc avec deux jeunes à la recherche d’un réseau pour vous faire partager notre séjour. On branche tous nos appareils technologiques qu’on relie vers le ciel et voilà c’est parti… Mais la connexion n’est que de deux barres ou parfois une ou parfois pas. Une heure trente après notre entrée dans « Le bar de la plage » la photo est enfin diffusée dans le monde entier. Du coup on publiera des photos peut être moins que prévu. On a pris un peu de retard et on retourne au camp alors que les autres ont déjà commencé de dîner. Puis il y a une veillée sous la tente où nous prenons le repas. On fait plein de jeuxs puis après ces jeux vers 23 heures avec les jeunes « graff » nous nous remettons à la peinture jusqu’à 1h du matin. Certain d’entre nous se sont même endormi sur le lieu de travail. Puis le lendemain, jeudi nous réattaquons de pied ferme en début de matinée. Il va falloir installer les plaques à l’extérieur et ça tombe bien le soleil recommence à montrer le bout de son nez. Pendant ce temps là Eline et Eloïse se baladent dans le camping afin de récolter des phrases pour notre fresque et échanger avec les gens. Elles informent de plus les gens que le soir même nous réaliserons une conférence dans la salle de réunion afin de présenter le projet et de pouvoir échanger sur notre parcours. Nous passons ensuite notre matinée et début d’après midi à préparer la conférence du soir. Nous voulons que les jeunes expliquent au mieux tout le projet et qu’ils créent du lien avec les gens qui cohabitent avec nous… Ce qui amènera ces gens par la suite à nous rendre visite durant la semaine. L’après midi nous commençons la peinture… Disons que c’est la mise en place. Puis, en fin d’après midi avant de dîner Rémi le photographe officiel de Sismikazot donne un cours de photographie aux jeunes afin que tout au long de la semaine, ils puissent eux même gérer le reportage du site et entasser les photos souvenirs. Certains sont intéressés et d’autre carrément passionnés. Puis c’est l’heure du dîner et de se faire beau, de se mettre sur son 31 pour la conférence du soir. Nous arrivons à la salle pour l’heure annoncée et les gens étaient au rendez vous. Le temps que tout le monde s’installe, que les retardataires prennent place nous commençons un peu en retard. En tout une quarantaine de personnes sont venus nous rendre visite et ont partagé pas loin de 2h30 de conférences…  Les jeunes étaient ravis et ont appris encore un peu plus à nous connaître. Le lendemain, le vendredi nous nous réveillons assez tôt pour faire un exercice que nous aimons bien, le réveil corporel et expression corporelle. Cet atelier inspiré des ateliers théâtre que Paul a pris et toute cette expérience est importante pour appréhender son comportement quand on se retrouve seul face à un tableau. Nous avons alors fait un échauffement, travaillé les respirations, le corps, avant de faire plain d’exercices et finir sur des impros. Les jeunes ont apprécié ça et c’est aussi une manière très importante de s’intégrer au groupe. Par la suite certains ont continué à travailler sur le personnage et la fresque principale pendant que d’autres se sont défoulés et amusés sur la deuxième fresque beaucoup plus libre. Puis ensuite les autres nous ont rejoints. Après une petite pause à la plage l’aprem on a continué à peindre encore et encore. Les jours passent et les fresques avancent… Le temps passe et nous n’avons pas envie que ce séjour s’achève. Le samedi c’est l’avant dernier jour puis il est très important car c’est l’anniversaire de Rémi. Après avoir passé une journée entière à continuer nos peintures on se retrouve le soir tous ensemble pour une soirée apéro, repas et boum avec tous nos convives. C’est pour nous une belle soirée avec des jeux et pendant plusieurs grosses minutes nous avons ambiancé le dancefloor comme il se doit autour de kilos de bonbons, d’un grand gâteau d’anniversaire sur des musiques folles du 21 ème siècle. Pour les 31 ans d’un de nous deux nous avons vraiment passé  une soirée magnifique. Puis le dimanche nous nous réveillons après s’être couchés à 1 heure du matin, oui on a bien dit une heure du matin… Toute la matinée est consacrée pour les jeunes à un atelier sur petite toile afin que chacun puisse repartir avec une petite toile avec son prénom et ses couleurs préférées. Pendant ce temps là Rémi finit le personnage que les jeunes ont réalisé à 90  % seul. Puis c’est la fin la dernière journée. On est tous un peu triste de se quitter, de faire le bilan, de ranger le matériel. C’est la dernière ligne droite et vraiment une très belle expérience.

Voici le ressenti des jeunes…

J’ai passée un séjour de fou et surtout avec Sismik et Azot, délires de fou à table avec nos blagues débiles. Franchement la semaine graff s’était super top ! Merci Rémi et Paul… Camille

Déception d’un départ, Arrivée d’inconnu, Venus de nulle part, avec leur crâne tout nu. Deux jeunes hypsters débarquent, dégommant tout de leurs blagues farouches, et racontant leur parcours, parsemés d’histoires louches. A l’aide de squelettes dans le placard, ces deux hommes bien bavards, dévoilèrent leur histoire, bien loin de nous décevoir. Instant photo du début, des gens fous et détendus, puis vient alors le choix tant débattu, d’un poisson lune à lunettes, peu commune comme fillette. Tag, slam, théâtre, ou encore impro, tout y est passé pour nous connaitre, alors même si nous ne sommes pas des pros, il faut bien l’admettre, notre fresque elle pète ! Sismikazot n’est qu’un pseudo, car nous on a connu que Paul et Rémi, deux hommes peu sérieux et toujours rigolos, nous ayant appris leurs techniques, et fait partager leur bonne humeur. Il n’y a qu’un seul hic, ils vont devoir partir. Eloïse

Chaque dessinateur novice, s‘est vu offrir une plume et un pinceau. Et grâce à deux artistes, humoristes à mi temps nous nous sommes vus créer un véritable tableau. Comment les remercier, nous petit être timide de nous avoir amené dans leur monde sur leur radeau. Simplement leur dire merci et à bientôt. Eline

J’ai beaucoup aimé ce séjour, notamment cette partie graff avec Sismikazot où j’ai appris des nouvelles techniques comme l’éclatage de bombe, et j’ai appris le wild style, un nouveau style d’écriture pour moi. Rémi et Paul, ou les deux chauves, sont deux gars plein d’humour et de talent, toujours là pour nous faire rire et mettre une bonne ambiance ! Ils m’ont donné envie de me mettre au graff. Baptiste

Parfois les bombes ne peignent pas de sang, et pour moi déversent des pigments merveilleux, sur les murs, les cœurs, les esprits, les images et les chants. J’aime à humer cette odeur qui sur la toile se meurt. Naissent les formes sur un bois blessé qui par la couleur est désormais percé et j’entends désormais les rires oubliés. Et inscrits les souvenirs sur une toile qui est née. La peinture est pour mois cette encre éternelle, sublime, douce, pleine de vie, immortelle, j’ai appris à croire, j’ai appris à vouloir, et couverte de couleur je désire entrevoir. La beauté de ce monde, la beauté de ceux là. Qui ont partagé un savoir, une vie, leur histoire. Inscrits là sur les murs qui eux ne tremblent pas. Merci à vous deux et à tous ceux qui ont permis de voir sur la terre de nouvelles sœurs de nouveaux frères et dans les cieux les hautes lumières. Lou

Et en ce qui nous concerne,

Nous tenons dans un premier temps à remercier mille fois notre équipe de jeunes, Camille, Eloïse, Baptiste, Erwann, Lyson Eline et Lou. On est ravis de vous avoir croisés sur notre chemin. Merci pour votre investissement. On est très heureux d’avoir eu la chance de pouvoir partager cette expérience inoubliable avec vous. Vous êtes tous aussi intéressants les uns que les autres et on vous souhaite le meilleur dans votre vie et vous puissiez réussir tout ce que vous voulez entreprendre. On reste dispo et à votre écoute. Bisous les amis et belle vie à vous.

Merci aussi à toute la colo bien sur, il n’y a pas que les graffeurs, aux pêcheurs aussi… Maxou, Maxime, Clément (les deux), Daphné, Alexandre, Timothé, Valentin, André, Hugo… toute cette fine équipe encadrée par Eddy et Léo.

Mille mercis aussi à notre chère directrice de colo, Isa, merci de nous avoir fait confiance et suivi dans notre démarche même si on donne pas trop l’impression on sait où on va. On est exactement comme le trait blanc, on ne sait pas trop pourquoi on est là mais sans nous il n’y a plus de sens. On se revoit vite.  Clin d’œil à tous les animateurs, ce n’est pas un métier facile ça, force et courage à vous pour la suite. A Johann, Clara, Myriam, et Charlotte. Bravo pour vos soirées et merci pour tous les moments qu’on a passés.

A tous les gens du site qu’on a croisés et toutes les personnes qui ont mis du cœur à l’ouvrage.

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